Ils réclament cinq mois de salaires et dénoncent des conditions de travail pénibles. L’entrée principale de la direction générale a été bloquée par les grévistes le 17 février 2025.
Le personnel de la société d’expansion et de la modernisation de la riziculture de Yagoua (SEMRY) est en grève. Ils protestent depuis le lundi 17 février 2025, contre-le non payement de cinq ans d’arriérés de salaire. Ce lundi matin aux premières heures de la matinée, une partie du personnel sous la conduite de Libah a barricadé l’entrée principale de l’entreprise. Selon les explications des grévistes, ils réclament cinq mois d’arriérés de salaire. Selon le meneur de cette fronde contre le top management de la Semry est déterminé à obtenir satisfaction. Selon les grévistes le seul mot d’ordre est le payement intégral des salaires. « Personne n’entre et personne ne sort », déclarent les grévistes.
À l’extérieur, c’est du rififi entre employés de la Semry. Deux camps se forment, la majorité qui privilégie le dialogue et la minorité sous la conduite de Jean Libah qui refuse la poursuite de la grève et de faire confiance à la direction générale de l’entreprise qui a donné quelques jours pour le payement de la dette salariale dès la réception de la subvention de l’Etat. Un autre délégué du personnel présent à la guérite qui considérait cette grève illégale a enlevé les barricades aux environs de 14 heures 30 minutes. « Nous avons été reçu la semaine dernière par le directeur général qui nous a annoncé que la dette salariale sera épurée. Nous avons donné jusqu’à la fin du mois. Nous avons été surpris qu’un camarade délégué du personnel organise cette grève. Nous avons dit à Jean Libah que cette grève est illégale. Il n’a pas écouté », confie un délégué du personnel. Joint au téléphone par le Jour, le directeur général de la Semry qui se trouve à Maga avec le ministre de l’Administration territoriale a confirmé le mouvement de grève d’une partie du personnel de l’entreprise. « Nous avons annoncé au personnel que dans les prochains et sur instruction du président de la République, cette dette sera apurée avec la subvention que nous attendons dans les prochains jours. Nous n’étions pas au courant d’une grève en cours qui n’a pas été déclarée. Nous suivons de près cette situation. Le calme et les barricades ont été levés par les grévistes ».
Selon les explications du directeur général de la Semry, toutes les dispositions ont été déjà prises pour liquider les cinq mois d’arrières de salaire. Par une correspondance adressée au MINFI par le SGPR a demandé le déblocage en urgence des subventions d’équilibre sur ces cinq mois, bien que les fonds ne soient pas encore disponibles. Au moment où nous allions sous presse, nous avons appris que le mot d’ordre de grève a été levé et que l’accès à la direction générale de la Semry et à sa base vie est opérationnel.