La découverte de onze squelettes humains, de quatre corps en état de décomposition et d’une victime ligotée et en état critique à Sikoum soulève de vives inquiétudes. La localité, située sur la route nationale n°3 entre Douala et Edéa, est le théâtre de violences répétées, avec environ quatorze personnes assassinées au même endroit.
Selon les riverains, c’est après avoir échappé aux hors la loi qui sévissent dans la localité de Sikoum qu’un homme a sonné l’alerte. Peu avant lui, un jeune homme exerçant l’activité de conducteur de mototaxi a été embarqué pour une course, deux semaines seulement après l’achat de sa moto. Des individus l’ont conduit au lieu de l’exécution. Prenant sa moto, ils l’ont ligoté et jeté dans le charnier. Son voyage a été sans retour. Le corps en état de décomposition avancé a été retrouvé et inhumé en urgence. Avant son inhumation, dans la peur et la stupéfaction, les populations ont alerté les forces de maintien de l’ordre.
Suite à la découverte macabre de Sikoum, les hommes en tenue ont immédiatement lancé une enquête. Une plainte contre X a été déposée à la brigade de gendarmerie de Logbadjeck, et l’enquête est menée sous la direction du capitaine Bakary, commandant de la Compagnie de gendarmerie d’Edéa. Parallèlement, à Yaoundé, la population exprime son indignation face à l’affaire Victorine Bikoe et réclame justice. De manière troublante, une découverte similaire à celle de Sikoum a été faite à quelques kilomètres de la capitale.
Des malfrats ont tué des conducteurs de taxis dans la ville de Yaoundé et environs. Le syndicat des chauffeurs de taxis a manifesté son indignation au cours d’une conférence de presse en octobre 2024 signalant la disparition de 11 chauffeurs de taxis. Les malfrats ayant aussi emporté leurs véhicules. Un appel a été lancé en direction des autorités pour endiguer le phénomène. Ce même appel est lancé à Edea, à Dibamba en direction des autorités pour que les malfrats de Sikoum soient traqués et traduits en justice. Au lieu de mettre toutes les forces pour restreindre les activités politiques, les autorités doivent se retourner contre l’insécurité.