La lutte pour la présidence nationale du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) entre le député Cabral Libii et Robert Kona est loin d’être close.
Récemment, le Tribunal de première instance (TPI) de Kaélé, situé dans la région de l’Extrême-Nord, a désavoué Robert Kona, mais celui-ci refuse de plier. « Nous n’avons pas capitulé », a déclaré un proche de Kona, interrogé par nos congères de SBBC, tout en restant évasif sur la stratégie à venir. « Laissez jubiler ceux qui veulent jubiler », a-t-il ajouté, soulignant la détermination de son camp de continuer la lutte.
Robert Kona, sans intention de recourir à des actions judiciaires pour regagner son poste, semble désormais placer ses espoirs en Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale. En juin dernier, lors d’un congrès extraordinaire à Guidiguis, Kona affirmait que le Minat devrait faire appliquer la décision d’exclure Cabral Libii et certains de ses partisans, comme Boubakari Massardine. Toutefois, il n’écarte pas d’autres options dans sa quête de leadership.
Pendant ce temps, Cabral Libii, conforté par la décision du TPI, intensifie ses préparatifs pour l’élection présidentielle d’octobre 2025. Il a engagé une tournée internationale pour promouvoir son livre « Ce que j’ai vu », qui expose son programme politique. En plus de cela, Libii mobilise ses troupes et participe activement aux débats publics, notamment en appelant les autorités à soutenir les victimes des inondations dans l’Extrême-Nord.
Robert Kona, cofondateur du PCRN, a dirigé le parti avant de ceder sa place à Libii en 2019. Maintenant, avec l’intention de reprendre son poste, il promet de soutenir la candidature du président Paul Biya en 2025, tout en reprochant à Libii d’avoir abandonné le projet de réconciliation nationale, socle du PCRN.