Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), ne va pas payer la 200 000 dollars que le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football l’avait condamnée à verser en juillet 2024. Cette amende était due, selon le jury disciplinaire de la CAF, à un partenariat signé à titre personnel entre Samuel Eto’o et l’entreprise de paris sportifs 1XBet. Le Jury disciplinaire avait condamné le dirigeant de la Fecafoot pour violation des règles d’éthique et d’intégrité de la Confédération africaine de football. Un verdict que Samuel avait tout de suite attaqué avec le concours de son conseil. Le Jury d’appel de la CAF a blanchi Samuel Eto’o ce 19 février 2025.
Mise sous pression par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et la FECAFOOT, le département juridique de la Confédération africaine de football s’est senti dans l’obligation de répondre au recours introduit par les avocats de Samuel Eto’o. Sanction annulée, le président de la FECAFOOT est en droit de poursuivre sa course aux élections de mars prochain. La CAF sera, à cet effet, obligée de revoir ses listes de candidatures pour le comité exécutif et réintégrer le dossier Samuel Eto’o dans la zone UNIFFAC.
Lire ci-dessous le communiqué du conseil conseil de Samuel Eto’o
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Décision du Jury d’Appel de la CAF en faveur de M. Samuel Eto’o, Président de la
FECAFOOT.
Les avocats de M. Samuel Eto’o, Me Florian MBAYEN HEGBA, Me Antoine VEY, Me Bonny ELAME et le directeur des affaires juridiques de la FECAFOOT M. Heles BIDJOCKA, prennent acte avec une immense satisfaction de la décision rendue le 19 février 2025 par le Jury d’Appel de la Confédération Africaine de Football (CAF) dans l’affaire DC23137.
Après un examen approfondi, le Jury d’Appel a conclu que 1 le Jury Disciplinaire de la CAF n’était pas compétent pour statuer sur des questions d’ordre éthique, qui relèvent exclusivement de la compétence d’un Comité d’Éthique indépendant. En conséquence, la décision du 27 juin 2024, qui imposait une amende de 200 000 USD à M. Eto’o, a été annulée.
Par ailleurs, le Jury d’Appel a tenu compte du fait que des procédures étaient déjà en cours devant le Comité d’Éthique de la FECAFOOT ainsi que devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Conformément au principe de litispendance, elle a estimé que les instances disciplinaires de la CAF ne pouvaient se saisir de cette affaire.
Cette décision vient, s’il en était encore besoin, confirmer la position défendue inlassablement par M. Eto’o depuis le début de cette affaire.
Elle met un terme à une procédure initiée par une instance incompétente, qui n’avait même pas pris la peine de l’entendre en enquête préliminaire.
Le Jury d’Appel, à travers sa decision, rétablit pleinement les droits de M. Eto’o et lui permet de poursuivre ses missions à la tête de la FECAFOOT avec sérénité et determination.