Dans un communiqué, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) avait affirmé que « certains médias au service du pouvoir en place ont décidé de semer, la haine et la division parmi les Camerounais ». Dans cette liste dite non exhaustive, le parti de Maurice Kamto a cité la CRTV, Cameroon Tribune, Vision4, InfoTV, Bnews, LTM et STV. Dans ses accusations, la formation politique a affirmé que ces médias ont pour cible le MRC, une communauté ethnique et Maurice Kamto qui fait partie de cette communauté. « Les militants sont traités comme des déchets et évoqués comme des étrangers qui ne seraient qu’une tolérance au sein de la nation camerounaise », a souligné Lebledparle.com dans le communiqué.
Face toutes ces accusations, Dinaly, la promotrice de LTM n’est pas restée bras croisés. « Si ce communiqué ne vient pas du MRC, vous êtes priés de produire un démenti. Mais si c’est le cas, vous êtes également priés d’enlever LTM de cette liste », a-t-elle réagi sur publication diffusée sur les réseaux, se distançant ainsi des allégations portées contre sa chaîne. « Je ne suis et ne serai jamais tribaliste. 80 % des personnes qui m’ont soutenue, de diverses manières, et sur qui je peux encore compter aujourd’hui, sont de l’Ouest », a ajouté Dinaly, rejetant toute tentative de lier sa chaîne à des discours régionalistes ou discriminatoires.
Elle reconnaît cependant que certains intervenants sur sa chaîne peuvent parfois défendre les intérêts de leur communauté. Dans de telles situations, elle affirme que son équipe a le devoir de « les recadrer et de les ramener à l’ordre », mais cela ne justifie en aucun cas que LTM soit étiquetée comme une chaîne « tribale ».
Rapports LTM avec le gouvernement
En réponse aux allégations selon lesquelles certains médias bénéficieraient de protections et de financements de l’État pour mener une campagne de division, la patronne de LTM a également profité de cette occasion pour souligner l’indépendance desa chaine par rapport au gouvernement, affirmant qu’elle n’a jamais reçu de soutien financier de l’État. « Je n’ai jamais été soutenue par le gouvernement, peut-être que ça viendra un jour, mais pour l’heure, les chaînes qui bénéficient des sommes d’argent dans ce pays sont connues. LTM est un insubmersible qui a résisté et continuera à résister grâce à la résilience et par la Grâce de Dieu ».
La chaîne, qui a survécu à de nombreux défis dans un environnement médiatique difficile, bénéficie toujours du soutien de ses téléspectateurs, et Dinaly les en remercie pour leurs « soutiens multiformes ».
Parmi les médias accusés par le MRC, c’est le premier dont le responsable réagit publiquement. Une accusation qui remonte au 11 février.