17 septembre 2024, les banques commerciales de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont exprimé une demande de liquidité de 512,2 milliards de FCFA, bien au-delà des 200 milliards de FCFA proposés par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Cette demande croissante reflète les besoins pressants des établissements de crédit depuis la reprise des opérations d’injection de liquidité en juin 2024, après plus d’un an de suspension.
L’offre de la BEAC avait été progressivement augmentée pour répondre à la demande croissante des banques. En effet, après un redémarrage à seulement 50 milliards de FCFA en juin 2024, elle a atteint 250 milliards de FCFA en août 2024. Toutefois, la demande bancaire continue de surpasser l’offre, ce qui témoigne d’une pression constante sur la liquidité du marché bancaire.
Cette situation fait suite à plusieurs mois de politique monétaire restrictive menée par la BEAC. L’institut d’émission avait augmenté ses taux directeurs et suspendu temporairement ses opérations d’injection de liquidité afin de contenir l’inflation, dont 20 % est attribuée à des facteurs monétaires. D’autres mesures comme l’émission de bons de la BEAC ont été utilisées pour absorber la liquidité excédentaire dans le système financier.
Depuis juin 2024, avec la baisse des tensions inflationnistes, la BEAC a progressivement assoupli ses politiques en fournissant de la liquidité aux banques. Cependant, les volumes injectés restent insuffisants pour répondre entièrement aux besoins du secteur bancaire, dont la demande continue d’exploser.
BRM
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