Le pouvoir persiste et signe que Maurice Kamto ne sera jamais candidat à la présidentielle d’octobre prochain sous la bannière de l’Alliance pour le changement (APC). Ces dernières heures, la Cameroon radio and Télévision (CRTV) a publié la liste des 18 partis politiques capables d’investir un candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Dans cette liste, il s’agit bien de
- Rassemblement démocratique du Peuple Camerounais (RDPC)
- Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP)
- Social Democratic Front (SDF)
- Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN)
- Union Démocratique du Cameroun (UDC)
- Front pour le salut national du Cameroun (FSNC)
- Mouvement pour la défense de la République (MDR)
- Union des mouvements socialistes (UMS)
- Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN)
- Mouvement citoyen national camerounais (MCNC)
- Parti de l’Alliance Libérale (PAL)
- Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP)
- Univers
- Union des Populations du Cameroun (UPC)
- Mouvement Progressiste (MP)
- Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS)
- Front des démocrates camerounais (FDC)
- Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM)
Rappelons qu’au mois de janvier dernier, le quotidien bilingue gouvernemental, Cameroon Tribune avait déjà publié lui aussi cette la liste des 18 partis politiques autorisés à investir un candidat à l’élection présidentielle de 2025.
Que dit la loi ?
Le président de la république du Cameroun est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de sept ans, renouvelable indéfiniment. En vertu de la loi électorale camerounaise, l’élection présidentielle se tient 20 jours au moins et 50 jours au plus avant l’expiration des pouvoirs du président de la République en exercice.
Les candidats aux fonctions de président de la République doivent jouir de la plénitude de leurs droits civiques et politiques et avoir trente-cinq (35) ans révolus à la date de l’élection.
Ils doivent être citoyens camerounais d’origine et justifier d’une résidence continue dans le territoire national d’au moins douze (12) mois consécutifs et d’une inscription sur les listes électorales à la date du scrutin.
Dans ses dispositions, la loi électorale n’admet que deux façon d’être candidat à une élection présidentielle au Cameroun.
Soit on est investi par un parti politique qui dispose d’élus, soit on exploite la piste d’une candidature indépendante en état présenté comme tel par « au moins trois cents (300) personnalités originaires de toutes les provinces, à raison de trente (30) par province et possédant la qualité soit de membre de l’Assemblée nationale ou d’une chambre consulaire, soit de conseiller municipal, soit de chef traditionnel de premier degré. Lesdites personnalités doivent apposer leurs signatures légalisées par les autorités administratives territorialement compétentes sur les lettres de présentation. Une même personnalité ne peut apposer qu’une seule signature et pour un seul candidat », précise le code électoral en son article 121.
Compliqué pour Kamto
Maurice Kamto, principal leader de l’opposition, est investi par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), absent de l’Assemblée nationale et de quelque conseil municipal. Selon certaines interprétations cet article 121 du Code électoral qui stipule que seuls les partis représentés à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans un Conseil régional ou municipal peuvent investir des candidats, sa plateforme en vue de cette présidentielle l’Alliance politique pour le changement (APC) pourrait l’investir juridiquement.
Maurice Kamto justifie la possibilité de sa candidature en se basant sur la présence d’élus ralliés en cours de mandature, tels que Jean Michel Nintcheu, ancien député SDF pour se conformer aux disposition de la loi électorale. Le MRC aurait voir les choses se décanter si la date des législatives et des locales, initialement prévues en février 2025 avait été maintenue, c’est-à-dire avant la présidentielle. Mais le calendrier a plutôt été inversé. Les élections présidentielles auront lieu en octobre prochain, les législatives et les locales en 2026.