Le 2 mars dernier, dans la localité de Soulédé-Roua, dans la région de l’Extrême-Nord, Mounsi Frédéric, Dr Bello Bienvenu, deux chercheurs travaillant sur un projet agricole, et leur guide Oumarou Dakalay, ont été brutalement tués par une population locale paniquée. Les trois hommes ont été pris pour des membres de Boko Haram, un groupe terroriste actif dans la région, avant d’être lynchés puis brûlés vifs.
Leurs corps, initialement enterrés dans une fosse commune par les autorités locales, ont été exhumés pour être remis à leurs familles. Le médecin légiste Paul Essama a expliqué que l’exhumation vise à identifier formellement les victimes pour organiser des obsèques dignes.
Les familles endeuillées, dévastées par cette tragédie, demandent justice et dénoncent l’inaction des autorités locales. La communauté scientifique, en état de choc, appelle à des mesures de sécurité renforcées pour les chercheurs travaillant dans des zones à risque.
Les autorités camerounaises, sous pression, ont promis une enquête approfondie, mais la peur et la désinformation compliquent la recherche de la vérité.