
Le récent rapport de la Fondation Foretia sur la « Contribution des activités génératrices de revenus au développement économique au Cameroun » analyse comment les activités génératrices de revenus (AGR) pourraient permettre de sortir de la pauvreté les 55 % de la population vivant encore dans l’indigence.
Pour la Fondation Foretia, « le lien entre les AGR et la réduction de la pauvreté au Cameroun est fort, car ces activités jouent un rôle crucial dans l’amélioration des conditions de vie des individus et des ménages ».
Le document indique que « les AGR ont été identifiées comme une stratégie clé pour réduire la pauvreté au Cameroun. L’objectif de ces initiatives est d’améliorer les conditions de vie des populations pauvres en créant des opportunités d’emploi ».
Ainsi, ces activités ont un impact positif sur la réduction de la pauvreté au Cameroun « en augmentant la productivité, en créant des emplois et en contribuant au PIB », comme l’expliquent les analystes de la Fondation Foretia.
En termes d’AGR, le rapport les identifie dans trois secteurs : primaire, secondaire et tertiaire. De fait, « le secteur primaire, dominé par l’agriculture, emploie environ 46 % de la population active, pour qui cette activité constitue la principale source de revenus. Il englobe un large éventail d’activités, notamment les cultures agricoles, l’élevage et l’exploitation minière. Bien que sa contribution au PIB s’élève à environ 16,98 % en 2022 (Statista, 2023), son impact sur le bien-être ne peut être sous-estimé », rapporte la Fondation Foretia.
Le secteur secondaire, qui comprend la fabrication et la construction, joue également un rôle essentiel dans la réduction de la pauvreté, selon la Fondation Foretia. « Ce secteur offre des opportunités d’emploi à de nombreux travailleurs non qualifiés ou semi-qualifiés qui auraient autrement du mal à trouver un emploi formel. En créant des emplois et en augmentant les niveaux de revenus, le secteur secondaire peut aider à sortir les populations de la pauvreté. De plus, la fabrication et la construction contribuent au PIB, ce qui peut entraîner une augmentation des dépenses publiques dans les services sociaux, tels que l’éducation et la santé, réduisant ainsi davantage la pauvreté », peut-on lire dans le rapport.
Quant au secteur tertiaire, qui comprend des services tels que le tourisme, le commerce et la finance, il « offre des emplois à de nombreux travailleurs qualifiés et contribue de manière significative au PIB ».
Pour toutes ces raisons, le rapport recommande au gouvernement de « prioriser des politiques et des programmes soutenant la croissance des secteurs primaire, secondaire et tertiaire ». Ces politiques devraient se « concentrer sur l’amélioration de l’accès aux marchés, la promotion de l’innovation et de l’adoption de technologies, le renforcement des compétences et l’inclusion financière », conclut l’étude.
L.A
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