Une mission économique parlementaire camerounaise se déroulera du 8 au 12 avril prochains à Paris, capitale française. Selon un communiqué de l’ambassadeur du Cameroun en France, André Magnus Ekoumou, cette mission, organisée par le Réseau des parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (REP-COD), a pour objectif de renforcer la contribution de la diaspora camerounaise au développement du pays.
À cette occasion, le diplomate camerounais invite les membres de la communauté camerounaise, les chefs d’entreprises, les porteurs de projets et les associations de la diaspora à participer à cette mission d’information et de recherche de partenariats. Celle-ci comprendra des échanges sur les opportunités d’investissements au Cameroun, des rencontres d’affaires, des discussions de haut niveau avec certains présidents de régions, des ministres, ainsi que des visites sur le terrain.
Cette mission qui se tiendra également au cours du mois d’avril en Belgique, vise à inciter la diaspora camerounaise à investir au Cameroun. Il convient de relever qu’en plus des investissements réalisés par les Camerounais de l’étranger au pays, contribuant à créer de l’emploi et de la valeur ajoutée, les transferts de fonds de la diaspora ne sont pas négligeables pour l’économie nationale.
Selon un rapport de la Banque mondiale, les envois d’argent des migrants camerounais vers leur pays d’origine s’élevaient à 365 millions de dollars (plus de 221 milliards de FCFA à la valeur actuelle du dollar américain) en 2022, en hausse d’environ 5% comparé aux 350 millions de dollars de 2021.
Le REP-COD sert de trait d’union entre la diaspora camerounaise, les institutions nationales et celles de leurs pays d’accueil. Le 30 janvier dernier, le président de ce réseau parlementaire, Louis-Henri Ngantcha, a été reçu en audience par Théodore Nsangou, le DG d’Electricity Development Corporation (EDC). Les deux personnalités ont discuté de la relance économique et de l’industrialisation du pays qui ne seront effectives que si le déficit énergétique est résorbé.
Le président du REP-COD a fait savoir au DG d’EDC que de nombreux compatriotes de la diaspora travaillent dans le secteur de l’électricité et ont une expertise reconnue dans le domaine. Ils peuvent apporter leur savoir-faire à EDC ou aux entreprises du secteur. De même, face à la rareté des finances, il est possible de mobiliser des fonds dans la diaspora ou des experts financiers de la diaspora capables de lever des financements sur les marchés, auprès des fonds d’investissements ou des investisseurs.
Frédéric Nonos
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