La vague des démissions s’est intensifiée à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Pour cette semaine seulement, deux cadres de l’instance dirigée par Samuel Eto’o ont jeté l’éponge. Après la démission de Benoit Angwa, ancien secrétaire général adjoint, le 7 avril dernier, c’est Camille Loe, directeur du cabinet de Samuel Eto’o, qui quitte ses fonctions ce 10 avril. En l’espace de trois jours, deux cadres ont lâché Eto’o, sans compter les présidents de clubs qui ont préféré se retirer des affaires.
Un flot de démissions
En trois ans de fonction et au terme de son mandat, Samuel Eto’o voit sa maison se vider des employés petit à petit. Aujourd’hui, c’est Camille Loe, son collaborateur le plus proche, qui claque la porte. Le 7 avril, Benoit Angwa déposait sa lettre de démission. Avant ces cas récents, la Fecafoot a perdu plusieurs collaborateurs. Selon le bilan dressé par le média CFOOT, en trois ans, trois secrétaires généraux ont démissionné, deux directeurs marketing, un directeur de développement du football (porté disparu), un porte-parole, un secrétaire général adjoint ainsi que plusieurs membres du comité exécutif.
Qui est le véritable coupable ?
« Rien ne sera plus comme avant ». Cette phrase forte avait été dite par Samuel Eto’o à l’entame de sa mandature à la tête de la Fecafoot. L’ancien joueur de Barcelone avait imposé la rigueur au sein de sa structure, obligeant parfois les employés à fermer après l’heure d’arrivée au travail. Cette discipline est allée un peu loin même dans la gestion des affaires concernant les clubs. Certains disent que Samuel Eto’o a fermé les robinets de la Fecafoot. Autrement dit, certains privilèges dont bénéficiaient les cadres de la structure leur ont été enlevés.
Une raison peut-être pour que la gouvernance de la Fédération par le meilleur joueur africain du 21e siècle soit perçue par les observateurs comme la plus catastrophique de l’histoire. Face à cette rigueur et au retrait de certains avantages, les employés qui ne voient plus leur portefeuille gonflé peuvent décider de s’en aller. Entre la rigueur et la réduction des avantages ou le retrait total, on n’est pas mieux situé pour se prononcer avec exactitude sur le départ des employés de la Fecafoot.