
Entre février 2024 et février 2025, le taux de couverture moyen des émissions de titres publics effectuées par les pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) sur le marché de la BEAC a chuté de 19,1%. Il est passé de 79,45% à 60,28%, apprend-on. L’information est révélée par la banque centrale dans un communiqué publié le 21 avril 2025.
En d’autres termes, cela signifie qu’en février 2024, un pays de la Cemac qui souhaitait mobiliser 100 milliards de FCFA par émission de titres publics sur le marché monétaire recevait en moyenne 79,4 milliards de FCFA. Un an plus tard, seulement 60,3 milliards de FCFA étaient servis. Ces données traduisent les difficultés que rencontrent de plus en plus les pays de la Cemac pour mobiliser les financements sur ce marché, pourtant devenu l’un de leurs principaux pourvoyeurs de fonds.
Selon les données de la BEAC, en dehors de la baisse du taux de couverture des émissions à fin février 2025, en glissement annuel, le marché sous-régional des titres s’est caractérisé par un relèvement des coûts des bons du trésor assimilables (BTA). Ceux-ci sont passés de 6,5% en février 2024, à 6,75% en février 2025.
Ces titres publics, dont la maturité n’excède pas 52 semaines, et qui permettent généralement aux Etats de gérer les difficultés ponctuelles de trésorerie, sont devenus plus coûteux alors que les obligations des Etats, qui servent à faire des emprunts de moyen et long termes destinés à réaliser des investissements, ont vu leurs taux d’intérêts baisser. Ils sont passés de 10,75% à 9,76% entre les mois de février 2024 et 2025, apprend-on officiellement.
BRM
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