Au Cameroun, l’affaire Martinez Zogo suit son cours. L’animateur de la radio amplitude FM, enlevé, torturé puis assassiné en janvier 2023 près de Yaoundé, a soulevé une vague d’indignation dans le pays. Ce lundi 30 septembre 2024, la neuvième audience prévue pour l’ouverture des débats de fond, a été marquée par des réclamations de libérations.
« Pendant deux heures, l’avocat d’Amougou Belinga, homme d’affaires et patron d’un groupe de médias accusé de complicité dans cette affaire, a dénoncé ce qu’il estime être des violations des droits de son client », relate RFI.
Selon d’autre sources, Me Charles Tchoungang a déploré plusieurs autres infractions contre son client. Il s’agit entre autres de « violation de domicile, appropriation illégale des biens matériels, garde à vue illégale, perquisition illégale du Domicile de Mme Sarah Amougou Belinga, gardes à vue multiples et illégales, tentative de régularisation des fautes de la première arrestation, enquête entachée de multiples irrégularités, les suspects entendus sans la présence de leurs avocats, la tentative de régularisation de faux en écriture, la requalification des charges contre Bruno Bidjang, actes d’instructions tenus par le Greffier, et le non-respect de l’ordonnance de mise en liberté ».
Pour le commissaire du gouvernement, ces exceptions de nullité sont prématurées, car, jusqu’à présent, personne n’a eu accès au dossier, en dehors du ministère public.
Les avocats de la défense ont également remis en cause la procédure ayant mené à l’arrestation des accusés, dénonçant l’absence d’enquête préliminaire.
« Quand un cadavre est découvert, pas besoin d’enquête préliminaire », répond Maitre Assira, avocat pour la Direction de la recherche extérieure (DGRE) avant d’ajouter qu’« il y a directement une enquête de flagrance ».
Pour le conseil de Maxime EKO EKO, l’ex-patron de la DGRE, il demande la libération de son client sur la base de l’ordonnance délivrée le 1er Décembre 2023 par le juge Sikati II Kamwo
Selon l’avocat de Justin DANWE » Tous les propos de son client pendant la phase d’instruction sont nuls et sans effet parce que son client était détenu dans des conditions illégales ».
L’audience a été renvoyée au Lundi 21 Octobre 2024