Lors d’une intervention face au journaliste Jean Jacques Ze, Hilaire Kamga a mis en garde Maurice Kamto contre un « piège fatal » juridique. Selon lui, dans le contexte politique actuel, où le Conseil constitutionnel est perçu comme favorable au régime en place, une candidature de Maurice Kamto sous la bannière du MRC pourrait se heurter à un rejet automatique.
Cette éventualité, explique-t-il, découle de l’application stricte de l’article 121 de la loi électorale. Cet article stipule qu’un candidat à la présidentielle doit être investi par un parti ayant obtenu au moins un élu dans chaque circonscription depuis 2020. Or, le MRC n’a pas remporté de sièges lors des dernières élections.
Le promoteur de la plateforme « Offre Orange » souligne le risque majeur que représente une telle candidature pour Maurice Kamto : « Il serait dangereux de faire de lui un cobaye juridique dans un contexte où l’interprétation de la loi varie selon les intérêts politiques. La stratégie pourrait finir par affaiblir l’opposition et la piéger dans une jurisprudence défavorable, laissant place à une exclusion systématique ».
Face à cette situation, il conseille à Maurice Kamto de s’inspirer de la stratégie adoptée par Cabral Libii en 2018. Ce dernier s’était fait investir par un parti disposant d’élus, évitant ainsi un rejet potentiel de sa candidature. « Pourquoi forcer un passage par la fenêtre quand on peut aisément passer par la porte ? » interroge Hilaire Kamga.