Dans ce document lu par Lebledparle.com, Saint Désir Atango reconnaît avoir eu des relations sexuelles consenties avec ses filles. Il explique cela comme une démarche pour « libérer l’Afrique » en se soustrayant aux « pièges contenus dans plusieurs dogmes religieux ». Il affirme que « tout ce que les religions impérialistes interdisent n’est pas toujours mauvais » et que certaines interdictions auraient été instaurées par le colon pour maintenir les populations africaines dans un état d’esclavage.
L’artiste relate que ces rapports sexuels étaient consentis jusqu’à l’intervention de la mère de ses filles, qui en aurait soustrait une du domicile en 2022. Il explique que l’actuelle situation découle du refus de sa fille cadette de contacter sa mère pour annoncer la naissance de son enfant d’un mois, fruit de sa relation avec sa fille aînée, âgée de 31 ans et ingénieure en assainissement. Selon Saint Désir Atango, son ex-compagne aurait alors faussement déclaré que sa fille aînée était séquestrée.
« Sang pur »
Se définissant comme « animiste fondamentaliste » et affirmant que sa « spiritualité reconnaît l’importance du pur sang dans la société », Saint Désir Atango rejette l’accusation d’inceste au regard de ses convictions personnelles. Il va jusqu’à se comparer au Christ et avance que si Dieu s’était opposé à ce qu’un père soit le premier mari de sa fille, il n’aurait pas permis la naissance de son petit-fils. Il conclut en appelant l’Afrique à « recommencer à reproduire ses purs sang et sortir de l’esclavage », se déclarant non coupable et affirmant que son devoir est de libérer l’Afrique. Il appelle également les députés à réviser les lois en s’éloignant d’un simple copier-coller des dogmes religieux.
Parallèlement à ces aveux, Saint Désir Atango évoque des tentatives de nuisance liées à un aménagement de lac qu’il réalise avec sa fille et à sa candidature à la chefferie du groupement d’Ebang, pour laquelle il se dit favori. Il mentionne également son insistance à obtenir la publication des résultats de l’enquête sur la mort du chef Betene Anguissa, ce qui dérangerait certaines élites locales.
L’inacceptable
Face à ces déclarations, de nombreux observateurs et médias camerounais expriment leur indignation. Un éclairage médiatique qualifie l’affaire de « scandale qui scandalise le Cameroun », soulignant la gravité des accusations et les lourdes interrogations sur la limite entre spiritualité dévoyée, délire personnel et infraction pénale. La déclaration publique de l’artiste est qualifiée d’« hallucinante », où il revendique ouvertement des relations sexuelles avec ses enfants sous prétexte de libérer l’Afrique et de briser les dogmes religieux.
Des propos qui, dans l’opinion, sont jugés « absolument inacceptables au regard de la loi, de la morale, de l’éthique, et des droits fondamentaux de l’enfant et de la femme ».