La convention de partenariat ONU – ELECAM, signée le 9 mai dernier, a vu sa mise en œuvre débuter le 26 mai avec un atelier de formation à Ebolowa. Cet atelier marque le commencement d’un programme d’assistance technique destiné à consolider le processus électoral dans le pays.
L’accord de partenariat a été signé par Enow Abrams Egbe, président du Conseil électoral d’Elecam, et Issa Sanogo, coordonnateur résident du système des Nations unies au Cameroun. Selon l’ONU, cette première phase consiste en la formation de cinquante responsables d’Elecam, axée sur l’administration et l’intégrité électorale. L’organisation précise que « cet atelier de cinq jours vise à renforcer l’expertise des cadres supérieurs d’Elecam en matière d’éthique, de gestion électorale, de gestion des risques et de confiance dans le processus électoral, tout en intégrant la dimension genre dans les politiques électorales ».
Besoin de transparence
Cette assistance, dont le coût est estimé à plus de 3 milliards de FCFA, suscite cependant des réactions mitigées au sein de l’opinion publique. Plusieurs figures politiques, notamment Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Serge Espoir Matomba du Parti uni pour la rénovation sociale (PURS), tous deux candidats déclarés à la présidentielle d’octobre prochain, ont exprimé leur besoin de davantage de transparence. Ils réclament la publication du contenu détaillé de cette convention, qu’ils considèrent comme opaque, et dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une ingérence extérieure dans le processus électoral camerounais.
Face à ces critiques, le gouvernement camerounais et l’ONU maintiennent leur position. Ils affirment que cette coopération a pour objectif de garantir la transparence et la crédibilité du scrutin présidentiel de 2025.