Abdouraman Hamadou souhaite pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, voir les citoyens camerounais reprendre en main leur destin politique, en s’opposant à toute forme d’ingérence ou de désignation imposée. C’est l’un des messages phares de son intervention ce matin sur Radio Balafon. Il a lancé un appel à une souveraineté populaire dans le choix du prochain dirigeant du pays : « Le prochain président doit être choisi par les Camerounais… ».
Le dirigeant du football devenu homme politique a également exprimé sa préoccupation quant à l’influence étrangère sur les affaires du Cameroun. « Le Cameroun ne nous appartient plus, tout est mis au service des étrangers… ce n’est pas grâce aux Camerounais que le président Biya est au pouvoir », a-t-il lancé.
L’ancien membre du Comité exécutif de la Fecafoot a ensuite critiqué ce qu’il perçoit comme une tendance de certains dirigeants africains à vouloir contrôler la succession : « Le problème de nos chefs d’État aujourd’hui, c’est que soit je reste, soit je vous mets quelqu’un, et c’est le même problème qu’il y a au Cameroun. »
Abdouraman Hamadou a par ailleurs dénoncé ce qu’il considère comme une appropriation du pays par une élite : « Moi, je vois des gens qui se comportent comme si le Cameroun leur appartenait, alors que parmi le gouvernement, il y a des gens qu’on pouvait dépanner… Aujourd’hui, ils se comportent comme si le Cameroun leur appartenait. » Il a ainsi pointé du doigt un sentiment d’exclusion et de confiscation du pouvoir par une minorité.