L’assaut de Boko Haram, qui a ciblé un poste militaire et des « positions stratégiques de l’armée Cameroun », est survenu aux alentours de 2 heures du matin. Les informations initiales faisaient état de quatre soldats tués, mais des sources militaires plus récentes précisent qu’ »au moins cinq soldats, dont un lieutenant, » ont péri lors de cette attaque. Parmi les victimes initialement recensées, on compte « un lieutenant, de deux adjudants, et d’un caporal. »
Selon des témoignages recueillis, l’utilisation de drones par Boko Haram souligne une « recrudescence des violences dans la région » et une « tendance inquiétante » quant à l’équipement du groupe terroriste. Le poste militaire aurait également été détruit.
Cette attaque est un nouvel épisode sanglant dans la série d’opérations coordonnées de Boko Haram, qui continue de déstabiliser la région du Lac Tchad. La menace posée par le groupe « s’étend bien au-delà des frontières du Cameroun », affectant également le Nigéria et le Tchad, et provoquant le déplacement de « d’innombrables civils ».
L’utilisation croissante de drones et d’armes sophistiquées par les terroristes révèle qu’ »il est possible qu’il soit désormais mieux équipé que les armées chargées de le vaincre ». Face à cette « évolution alarmante », il est jugé impératif que les gouvernements concernés accordent la priorité à « l’équipement et à la modernisation de nos forces armées », car sans les outils et le soutien nécessaires, les soldats restent « vulnérables » et « la sécurité de populations entières est en jeu. » Une « réponse unie et dotée de ressources suffisantes est le seul moyen de vaincre la menace terroriste persistante dans le bassin du lac Tchad. »