Observateur attentif du mouvement sportif camerounais en général, et du football en particulier, François Bikoro est une voix bien connue sur les plateaux de télévision spécialisés. Lorsqu’il s’agit de commenter la gestion du football, partiellement retirée à la Fecafoot ces derniers mois, son avis est souvent considéré comme pertinent.
Invité jeudi dernier sur Bnews1 pour débattre, aux côtés d’autres experts, de la crise de gouvernance dans le football camerounais, Bikoro n’a pas mâché ses mots. Il a vivement dénoncé l’ingérence du Ministère des Sports et de l’Éducation Physique (Minsep) dans les affaires de la Fecafoot. « Si vous voulez juger la Fecafoot, laissez-lui l’entière responsabilité de ce sur quoi vous allez la juger », a-t-il lancé sur le plateau de Bnews1.
Il a également déploré le deux poids, deux mesures que certains supporters appliqueraient entre entraîneurs locaux et expatriés : « Quand Song Bahanag nous a emmenés au Qatar, puis en Côte d’Ivoire, vous disiez qu’il n’y avait pas de résultats. Et mes enfants m’ont demandé à la maison : qu’est-ce qu’on appelle un résultat ? Maintenant, quand l’autre [Marc Brys] arrive, subitement le mot « résultat » prend un sens. C’est ça le problème. »
François Bikoro relance ainsi le débat sur la comparaison entre les performances de Rigobert Song et celles de Marc Brys. Après la qualification du Cameroun pour la CAN 2025 au Maroc, certains ont jugé Brys meilleur que son prédécesseur Song pourtant acclamé en 2022 après avoir battu le Brésil en Coupe du monde. Cette attitude jugée changeante de la part du public camerounais n’est visiblement pas du goût de Bikoro.