Sur le chaudron des exactions terroristes dans la région de l’Extrême-Nord, du feu et des grincements de dents. Dans la nuit du 23 au 24 juin 2025, le village de Sagmé, une localité frontalière de l’arrondissement de Fotokol, a été le théâtre d’une violente incursion. Des hommes lourdement armés, présentés comme des membres présumés de la secte Boko Haram, ont incendié deux édifices publics majeurs. Une situation qui sème doutes et frayeurs au sein des populations, parce que privées des services essentiels.
Sans sommation, les assaillants ont ciblé la brigade de gendarmerie, symbole de l’ordre républicain, ainsi que le centre de santé intégré, principal point de soins pour les habitants. Les flammes, attisées par le vent, ont rapidement ravagé les bâtiments, causant d’importants dégâts matériels.
Selon des témoignages recueillis sur place, les assaillants sont arrivés à moto en pleine nuit. Après avoir tiré des coups de semonce, ils ont mis le feu aux locaux avant de disparaître dans l’obscurité. L’intervention des forces de sécurité n’a malheureusement pas pu empêcher la destruction des infrastructures.
Bien qu’aucune perte en vie humaine n’ait été signalée, les conséquences de cette attaque sont lourdes pour les habitants de Sagmé, désormais privés de services publics essentiels dans les domaines de la sécurité et de la santé.
Cette attaque, qui survient dans une zone où les tensions sécuritaires restent vives, relance le débat sur la vulnérabilité des zones frontalières et l’efficacité des stratégies de lutte contre le terrorisme dans la région de l’Extrême-Nord. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cet incident.