Pour étayer son propos, Alex Nguepi a fermement déclaré que « depuis sa création en 1990, le SDF n’a jamais participé à un gouvernement sous Paul Biya. Jamais. Aucune signature d’accord politique, aucune alliance avec un parti de la majorité présidentielle, aucune entrée au gouvernement sous prétexte d’ouverture. » Il a insisté sur la constance du parti, affirmant que « Même aux heures les plus critiques répression, fraudes électorales, tentatives de cooptation le SDF a gardé le cap, fidèle à ses principes et à la volonté de changement exprimée par ses militants ».
Le militant du SDF a également invité ceux qui portent ces accusations à une introspection. Selon Alex Nguepi, « ceux qui lancent cette accusation feraient mieux de balayer devant leur propre porte, et de nous dire comment on peut être dans l’opposition tout en se disant proche d’un ministre de Paul Biya ». Cette déclaration semble viser des acteurs politiques dont la position d’opposant est perçue comme ambivalente par le SDF.
Lire ci-dessous sa sortie :
« SDF, parti collabo ? L’argument ne résiste pas aux faits
Depuis quelque temps, certains cherchent à coller au Social Democratic Front (SDF) l’étiquette de « parti collabo ». Une accusation grave, qui mérite d’être démontée, non pas par la passion, mais par les faits.
– 35 ans d’opposition sans compromission
Depuis sa création en 1990, le SDF n’a jamais participé à un gouvernement sous Paul Biya. Jamais. Aucune signature d’accord politique, aucune alliance avec un parti de la majorité présidentielle, aucune entrée au gouvernement sous prétexte d’ouverture. Même aux heures les plus critiques répression, fraudes électorales, tentatives de cooptation le SDF a gardé le cap, fidèle à ses principes et à la volonté de changement exprimée par ses militants.
Peut-on en dire autant de ceux qui nous pointent du doigt ?
– Ceux qui accusent, eux-mêmes à découvert
Comment comprendre qu’on accuse le SDF de compromission, alors même que certains de ses détracteurs affichent ouvertement leur proximité avec des membres du gouvernement ?
Comment expliquer qu’on prétende incarner le renouveau politique tout en revendiquant des affinités avec un ministre en poste chez Paul Biya comme Bello Bouba Maïgari, ministre d’État, membre du gouvernement depuis plusieurs décennies ?
N’est-ce pas là un aveu d’ambiguïté, voire de duplicité politique ?
– La vérité : un renversement de rôles
Ceux qui, à court d’arguments, traitent le SDF de « collabo » espèrent camoufler leurs propres contradictions. Dans un pays où l’opposition réelle est constamment harcelée, marginalisée, où la neutralité de l’administration est bafouée, il faut un certain courage pour maintenir une posture d’opposition cohérente et constante. Le SDF l’a fait.
Et ce n’est pas parce que nous refusons le culte de la haine ou de l’invective permanente que nous sommes soudain dans le camp adverse.
– Être dans l’opposition ne veut pas dire prôner l’anarchie
Refuser de diaboliser tous les autres acteurs politiques, refuser de verser dans le radicalisme pour séduire une frange bruyante des réseaux sociaux, ce n’est pas trahir l’opposition. C’est avoir une boussole politique. Le SDF n’a pas pour projet de remplacer un autoritarisme par une aventure. Nous voulons un changement crédible, durable et institutionnalisé.
Il est temps que le débat politique au Cameroun sorte des caricatures et des procès d’intention. Le SDF a des défauts, comme tout parti humain, mais une chose est sûre : il n’a jamais trahi l’opposition.
Ceux qui lancent cette accusation feraient mieux de balayer devant leur propre porte, et de nous dire comment on peut être dans l’opposition tout en se disant proche d’un ministre de Paul Biya.
Alex Nguepi »