Joseph Antoine Bell, président de l’Office national des infrastructures et des équipements sportifs (Onies), se prononce sur commentaires liés à la gestion des stades au Cameroun.
Les rapports de la Confédération Africaine de Football (CAF) ne laissent guère de place au doute : seuls le Stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé et le Stade Kouekong de Bafoussam répondent aux normes pour accueillir des rencontres internationales.
Cette situation a poussé certains observateurs, notamment Armand Noutack, à se questionner sur l’efficacité de Joseph Antoine Bell à la tête de l’Onies. Le défenseur de Samuel Eto’o fustige le fait que des stades flambant neufs, tels que Japoma et Olembe, ne soient pas opérationnels.
En réaction, J.A Bell s’est défendu, en indiquant que la dégradation des infrastructures est également due à des facteurs environnementaux, tels que l’humidité et l’ensoleillement, qui impactent les matériaux utilisés. Il a ajouté que comme pour d’autres infrastructures publiques, l’entretien des stades dépend des ressources générées par leur exploitation : « Est-ce que l’argent de l’investissement est l’argent de l’entretien ? », a-t-il affirmé.
L’ancien gardien de but a également rappelé le principe de l’utilisateur-payeur, demandant aux Camerounais combien de fois ils avaient utilisé ces stades et quelle contribution ils avaient apportée.
Un extrait de l’entretien de Joseph Antoine Bell avec CFOOT
«Les Camerounais se demandent ce que l’Onies fait tous les jours parce qu’ils sont malhonnêtes. Qui a déjà dit que le fait d’avoir dépensé beaucoup d’argent pour construire un immeuble entretient l’immeuble ? Est-ce que l’argent de l’investissement est l’argent de l’entretien ? […] Qui ignore que l’humidité en Afrique et notamment chez nous au Cameroun, l’ensoleillement fait que les sièges en plastique se décolorent ? Qui ignore ça ? Vous ne voyez pas les immeubles publics ? Pourquoi ce sont les stades qui seraient différents ? […] Je vous ai déjà dit mille fois que le principe de base c’est l’utilisateur-payeur . Tous ceux qui veulent s’étonner de ce que le stade ne soit pas ceci ou cela, demandez leur combien de fois ils sont partis dans un stade et combien ont-ils payé. […] Je voudrais vous poser une question. C’est bien l’État qui a construit les hôpitaux, y’a-t-il un hôpital qui vit sans malade et y’a-t-il un hôpital qui vit sans que les malades ne contribuent ?»