La scène, coordonnée par Célestine Ketcha Courtès, Ministre de l’Habitat et du développement urbain et Présidente de la Section RDPC Ndé-Nord, a vu des militants du parti au pouvoir brandir des banderoles affichant leur soutien à une nouvelle candidature de Paul Biya à la prochaine présidentielle. Des messages promettant même un « 100 % » des voix dans la région de l’Ouest ont été observés.
Cette démonstration de force politique, organisée en marge d’un déplacement officiel du Premier Ministre, n’a pas tardé à faire réagir les internautes, soulevant des questions sur l’équité du traitement des partis politiques au Cameroun. Armel Didier Tchof, par exemple, a interpellé sur la légalité d’une telle manifestation. « Ils ont déclaré cette manifestation où? Ou bien c’est quand c’est Kamto que les FMO sortent? », a-t-il écrit sur la toile. Cette réaction fait écho aux restrictions souvent imposées aux rassemblements de l’opposition, contrastant avec la liberté apparente dont jouit le parti au pouvoir.
Le parti Etat?
Donfouet Sylvain a quant à lui critiqué l’utilisation des ressources de l’État pour un parti politique, un fait qu’il juge impossible « dans une démocratie un peu normale ». Il a également souligné une perception de deux poids, deux mesures : « Quand l’opposition ira faire ça à Ebolowa, Sangmelima, certains diront allez faire ça chez vous ! ». Des commentaires mettent traduisent les préoccupations persistantes concernant l’instrumentalisation des institutions et des moyens publics au profit du parti au pouvoir, créant un terrain de jeu politique inégalitaire.
Cet incident de Tonga, bien que présenté comme un simple arrêt du Premier Ministre, se transforme ainsi en un cas d’étude des tensions et des frustrations latentes concernant la préparation de l’élection présidentielle de 2025.