Les spéculations allaient bon train concernant l’arrestation d’Alain Denis Ikoul, principal rédacteur du média CFOOT, interpellé à Douala le 11 juillet et transféré à Yaoundé. De nombreuses voix s’interrogeaient sur l’identité de la personne à l’origine de la plainte. Certains internautes, influencés par les critiques virulentes d’Ikoul à l’encontre de Samuel Eto’o, soupçonnaient le président de la Fecafoot d’en être à l’origine.
Dans ce climat d’incertitude, Sam Séverin Ango a publié un communiqué pour clarifier la situation. Il y déclare être lui-même à l’origine de la plainte, et précise que l’affaire n’a rien à voir avec le football, mais concerne plutôt une attaque personnelle dont il se dit victime.
COMMUNIQUÉ DE MISE AU POINT.
Dans l’affaire du Journaliste blogueur qui a conduit à l’arrestation hier à Douala du mis en cause, je tiens officiellement à rapporter à l’intention de l’opinion, les éléments de clarification ci-après.
L’opération, menée, avec le plus grand professionnalisme, par les éléments du Poste de gendarmerie de la poste Centrale à Yaoundé, a été bel et bien autorisée par le Commissaire du Gouvernement du Tribunal militaire, agissant dans le cadre de ses pleines compétences en matière d’enquête relevant de questions sensibles en lien avec les personnalités publiques et politiques.
Je voudrais donc assez rapidement évacuer les questions de compétence, les Magistrats militaires ayant désormais un large éventail de possibilités, dans leur champ d’action.
Quoiqu’il en soit, il est clair que l’équipe de Gendarmes déportée à Douala a agi en toute légalité, bénéficiant d’un transport hors circonscription dûment signé.
Lorsqu’ils sont arrivés à Douala, des diligences ont été menées surplace comme le veulent les usages, auprès des responsables régionaux des services sécuritaires et judiciaires.
L’interpellation du suspect s’est déroulée sans casses, ni débordements, comme l’intéressé l’a lui-même reconnu lors de son audition préliminaire tard dans la nuit, face au Lieutenant-Colonel Jean Alain NDONGO, du Groupement territorial de gendarmerie de Yaoundé.
Les allégations mensongères faisant état de méthodes fortes lors de son interpellation sont donc uniquement le fruit d’une imagination fertile de personnes sans foi ni loi.
En revanche, je tiens à dire très clairement qu’il y a eu immixtion du politique dans le suivi de cet épisode, dans l’intervalle, durant la séquence des événements, qui ont conduit à la déportation du personnage auprès des responsables au plus haut niveau du Secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie car, à mon grand étonnement, les plus hauts dirigeants du Corps national de la gendarmerie n’avaient pas à interférer dans une procédure de justice émanant des Magistrats, pour demander l’élargissement sous garant d’une personne arrêtée, en pleine nuit, au-delà de minuit.
Le Lieutenant-Colonel NDONGO, pour connaître de cette affaire, a lui-même reçu l’ordre de ses supérieurs et je tiens sincèrement à magnifier sa belle maîtrise de la situation, dans le sens d’aplanir le différend.
Tout en recommandant un arrangement, il a surtout demandé à l’équipe des enquêteurs de poursuivre leurs investigations aux fins d’établir éventuellement les responsabilités et transmettre le dossier à l’attention du Commissaire du Gouvernement.
Je rappelle donc, à toutes fins utiles, qu’il s’agit essentiellement et uniquement d’une affaire qui émane de moi, suite aux attaques systématiques dont j’ai fait l’objet, jusqu’à cette semaine, de la part du Site spécialisé CFOOT.
Toute autre personnalité ou entité citée ne saurait en rien endosser cette cause que je fais mienne à savoir, la défense de mon honneur et la restauration de mon image de marque gravement bafoués.
Nous traversons une période particulière avec l’éclosion des libertés et l’expansion du réseau numérique qui autorise tout au Cameroun.
Je ne saurais rester complice de cette décrépitude des valeurs.
Ce procès est un défi personnel ,et un engagement à prendre le taureau par les cornes contre la tendance fâcheuse à l’injure à l’encontre des hommes publics.
Notre pays doit s’amender et savoir occuper sa place au sein du monde civilisé et le respect dû à autrui doit prévaloir pour chacun de nous.
Dès Lundi prochain, une nouvelle page va s’ouvrir pour le suivi de cette affaire, dans l’espoir que la justice ira au bout de son action, sans intervention des tiers ni de personnalités des hautes sphères de L’Etat.
Sam Severin ANGO
Journaliste
