La course à l’élection présidentielle est officiellement lancée depuis le vendredi 11 juillet 2025, avec la convocation du corps électoral par le président Paul Biya pour le 12 octobre. Quelques heures après, le dimanche soir, le président Biya a annoncé sa propre candidature sur ses réseaux sociaux. Il a déclaré : « Je suis candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés. Ensemble, il n’est pas de défis que nous ne puissions surmonter ».
Pour les postulants, c’est désormais une course contre-la-montre pour constituer et déposer les dossiers dans des délais très contraints auprès des antennes régionales d’Elecam. Le dépôt doit se faire dans les 10 jours suivant la convocation. Ces candidatures devront ensuite passer le « tamis » de vérification d’Elecam, avec des recours possibles auprès du Conseil constitutionnel. Le politologue Njoya Moussa évoque une période de « fortes tractations », soulignant que la caution de 30 millions de francs CFA n’est « pas donnée ».
Njoya Moussa estime qu’une candidature unique de l’opposition n’est « tout simplement pas envisageable », mais parie sur la cristallisation autour de deux ou trois grands leaders. Seulement 19 des quelque 300 partis peuvent investir un candidat. Le RDPC, selon Njoya Moussa, pourrait connaître des soubresauts internes, rendant cette élection « la moins sereine possible » pour le parti au pouvoir.