L’État du Cameroun a acquis 25% des actions, portant sa participation à 58,82%, une décision officiellement justifiée par la volonté d’« assurer la pérennité et la continuité des activités de cette banque de référence » et de « protéger les intérêts des clients, partenaires et personnels ». Cependant, le communiqué officiel précise que cette acquisition a été effectuée « sur Très Hautes Instructions du Président de la République, Son Excellence Monsieur Paul BIYA« . Cette mention explicite de l’implication directe du Chef de l’État confère à cette manœuvre économique une résonance politique indéniable.
En période pré-électorale, un tel acte de souveraineté économique peut être perçu comme un argument de campagne majeur pour le président sortant. Il permet de projeter une image de leadership fort, capable de prendre des décisions audacieuses pour la protection des intérêts nationaux et la stabilité du système financier. Au-delà de ses implications purement financières, cette opération s’inscrit potentiellement dans une stratégie visant à renforcer la crédibilité et la légitimité de l’exécutif à quelques mois d’un scrutin crucial.