Alors que des interrogations s’élèvent concernant la légitimité de la candidature de Maurice Kamto, investi par le MANIDEM dans le cadre de la coalition APC dirigée par Jean-Michel Nintcheu, des experts en droit électoral apportent des clarifications essentielles. Ces juristes répondent aux voix qui contestent la validité de sa démarche.
Selon ces spécialistes, la législation camerounaise n’impose nullement à un candidat investi par un autre parti de démissionner de sa propre formation politique. Ce que la loi interdit formellement, c’est de militer simultanément dans deux partis, autrement dit, de détenir deux cartes de membre. La nuance est donc cruciale : être investi ne signifie pas nécessairement être membre actif d’une autre formation.
Des précédents soutiennent d’ailleurs cette interprétation. En 2018, Cabral Libii avait été investi par le Parti Univers sans y militer, et Akere Muna avait lui aussi reçu le soutien du même parti sans en être membre. Ainsi, Maurice Kamto reste président du MRC, tout en étant candidat investi par le MANIDEM. Il n’y a aucune contradiction légale, précisent les spécialistes, dissipant les doutes sur la conformité de sa candidature.