Les femmes s’affirment dans la course à la magistrature suprême au Cameroun. Plusieurs figures féminines se sont distinguées pendant la phase de dépôt de dossiers de candidature à ELECAM. Patricia Tomaïno Ndam Njoya, maire de Foumban et candidate de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), a déposé sa candidature le 18 juillet 2025. Le même jour, Eliane Véronique Eboutou, investie par le Parti National pour une Action Citoyenne au Cameroun (PNACC), dont la candidature était déjà pressentie sur les réseaux sociaux, ainsi que Mbengno Zouame Epse Nzié Ngono Guyleine, candidate indépendante, ont également soumis leurs dossiers par le biais de leurs représentants.
Parmi les surprises de cette période de dépôt, la déclaration de candidature de Chantal Adélaïde Tagne Membouet, du parti UNIVERS, originaire de Ngaoundéré, a également retenu l’attention. Sa soumission, le 21 juillet 2025, porte à deux le nombre de candidats pour son parti, aux côtés d’Akere Muna. Enfin, Martine Danielle Befolo Essono, porte-étendard du Mouvement Populaire pour l’Émergence du Cameroun (MPEC), a également déposé son dossier le 21 juillet 2025. Bénéficiant du soutien stratégique de la Coalition Électorale pour la Refondation du Cameroun (CERC), sa candidature « renforce la diversité de l’offre politique, et qui place une voix féminine au cœur du débat électoral ».
Cette augmentation de la représentation féminine à la présidentielle témoigne d’une volonté croissante des femmes de jouer un rôle de premier plan dans l’avenir politique du Cameroun. La question qui se pose est cependant celle de savoir si la société camerounaise très réputée patriarcale, est prête à leur faire confiance.