Cet espace marchand connu pour son animation et sa diversité de produits dans la ville de Yaoundé est confronté à l’anarchie causée par les commerçants. Ce qui paralyse la circulation.
« Quand vous étalez vos marchandises en route, comment allons-nous circuler ? Enlève aussi ta table en route, je passe », s’offusque un piéton pour demander le passage ce mardi 25 septembre 2024 au marché Mvog-Mbi situé dans la commune de Yaoundé V. Depuis l’aube jusqu’à la tombée de la nuit, des commerçants envahissent la chaussée. Ils étalent leurs marchandises sur des comptoirs improvisés. Ces marchandises installées sont entre autres : des tomates, des babouches, des vêtements dans la brouette. Au passage, des motos se faufilent avec beaucoup de difficultés entre ces marchandises, ce qui rend la circulation très difficile. « Je suis obligé de prendre les détours pour éviter les vendeurs qui occupent la voie. C’est très dangereux surtout aux heures de travail », s’indigne Jean, un chauffeur de taxi rencontré sur les lieux.
Les piétons ne sont pas épargnés. Il est difficile de se frayer un chemin au milieu des différents étals. « C’est très compliqué pour nous de marcher ici parce que si tu ne fais pas attention, tu risques de marcher sur la marchandise d’un commerçant. La route est devenue restreinte. Il n’y a pas vraiment moyen de faufiler. Il faut que ces gens respectent leurs emplacements », explique Marie, venue faire des achats. Certaines personnes sont exposées à des accidents et bien d’autres dangers. « Quand on arrive ici, on lutte sur la route avec les automobilistes. Si tu ne fais pas très attention, tu peux tomber dans le piège. Il faut vraiment que ces vendeurs essaient de trouver un moyen afin qu’ils nous libèrent au moins la voie publique », laisse entendre Nadège.
Sur les lieux du marché, quelques agents de police font des tours pour faire respecter les règles de circulation. Malgré leur forte présence, des vendeurs posent toujours leurs forfaits. « Nous savons que c’est interdit mais nous n’avons pas d’autres choix. Nous devons vendre nos marchandises pour vivre. Je ne vois pas un autre endroit où je vais aller installer ma marchandise. Les samedis, il y a les agents de la police municipale qu’on appelle ‘’Awara’’ qui viennent souvent nous renvoyer. Mais cela n’empêche pas qu’on ne vende. Si on ne vient pas vendre nos enfants vont manger quoi ? », interroge une vendeuse de fruits.
Ignassou Gentil (stagiaire)