Au cours de sa 42ᵉ session ordinaire, tenue le 11 octobre 2024 à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), le Conseil des ministres de l’Union des États de l’Afrique centrale (UEAC) a approuvé le projet de budget 2025 de la Commission de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA). L’enveloppe ainsi validée s’élève à 82,9 milliards de FCFA, en baisse de 7,6 milliards de FCFA (8,6 %) par rapport aux 90,5 milliards de FCFA de l’année 2024.
« Le Conseil s’est félicité des préoccupations de rationalisation qui ont traduit la baisse du budget proposé », peut-on lire dans le communiqué ayant sanctionné les travaux de Bangui. Ce satisfécit du Conseil des ministres de l’UEAC est d’autant plus justifié que depuis un certain nombre d’années, la Commission de la Cemac peine à réaliser ses objectifs budgétaires, en raison de l’accumulation des arrivées de contributions attendues des pays de la Cemac.
Ces contributions se font notamment à travers la collecte et le reversement à la Commission de la Taxe communautaire d’intégration (TCI). Instituée en 2012 pour financer « le processus d’intégration régionale », la TCI, qui correspond à 1 % de la valeur imposable des importations de produits originaires des pays tiers, est la principale source de financement du budget de la Commission de la Cemac. Cependant, les Trésors publics nationaux ne le font pas systématiquement, d’où l’accumulation des arriérés.
À fin 2020, par exemple, les États membres de la Cemac totalisaient des arrivées de TCI d’environ 80 milliards de FCFA, selon les données officielles. « Lorsqu’on considère le niveau de ressources prévu dans le budget chaque année, et les versements effectifs des États, il y a un écart en termes de ressources non perçues par la Commission », a rappelé le président du Conseil des ministres de l’UEAC lors des travaux de Bangui. Richard Filakota, ministre centrafricain de l’Économie, a d’ailleurs saisi cette occasion pour encourager les États à inverser le fruit de la TCI à la Commission de la Cemac.
BRM
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