L’avion ayant à son bord le président de la République a foulé le tarmac de l’aéroport de Nsimalen ce 21 octobre en soirée, en provenance de Genève.
Le président de la République, Paul Biya, est de retour au Cameroun. Son avion a foulé le tarmac de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen hier, 21 octobre 2024 (en soirée) en provenance de Genève. Avant de prendre place à bord du véhicule qui l’attendait depuis un moment, il a longuement échangé avec le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Il était difficile de décrypter le message essentiel sur leurs lèvres.
Un retour ‘’triomphal’’ attendu depuis plusieurs jours par les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), formation politique dont il est le président. Ils sont sortis en grand nombre acclamer leur champion. Des chants à la gloire de l’homme du 06 novembre fusaient de toutes parts et des cris pour agrémenter la soirée. Car la joie transpirait sur les visages des uns et des autres. Tout au long du trajet, des Camerounais, jeunes et moins jeunes, regardaient passer le cortège présidentiel. Certains avaient le sourire aux lèvres. En effet, son absence a alimenté les débats aussi loquaces les uns que les autres. Son retour au pays vient ainsi mettre en veilleuse des supputations qui ont tenu en haleine les réseaux sociaux durant son séjour européen.
Parti du Cameroun le 02 septembre pour la Chine où il devait assister au Forum de coopération Chine-Afrique (Focac) du 4 au 6, le président Paul Biya n’était plus apparu en public. Il s’était d’ailleurs fait représenter au sommet de la Francophonie. Pourtant, il était attendu à cet autre rendez-vous. Un débat sur son état de santé a fait florès après une vidéo d’une chaine de télévision émettant depuis l’étranger. Des membres du gouvernement avaient alors multiplié des sorties pour rassurer les uns et les autres. Dans un communiqué de presse daté du 08 octobre, le ministre directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, rassurait les : « compatriotes ainsi que la communauté internationale sur l’excellent état de santé du chef de l’Etat qui travaille et vaque à ses occupations à Genève d’où il n’est jamais parti depuis son arrivée en provenance de Beijing ». Il condamnait les comportements qui abusent de la liberté d’expression pour tenter de troubler l’opinion nationale et internationale. Le lendemain, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a levé le ton. Il a interdit tout débat sur la santé du président dans les médias privés. Le Minat avait par ailleurs invité les gouverneurs à mettre en place des cellules de veille à l’effet d’identifier les auteurs des commentaires tendancieux. Certains y voyaient une atteinte à la liberté d’expression. Ce retour du président de la République rassure de nombreux acteurs sur la scène nationale et internationale. Le 06 novembre prochain, ça fera 42 ans que le président Paul Biya a accédé à la magistrature suprême.