La publication des listes électorales provisoires, effectuée le 20 octobre dernier par Elections Cameroon, a suscité une vive polémique. Maurice Kamto, président du MRC, a dénoncé de graves irrégularités, affirmant que le directeur général des élections aurait outrepassé ses prérogatives en transmettant les listes directement aux antennes communales, en violation de la loi qui réserve cette tâche aux commissions départementales de supervision.
Les listes fournies par le directeur général des élections sont différentes de celles des commissions départementales, avait déclaré l’homme politique avant d’ajouté que sur la base des informations de terrain, certaines antennes communales d’Elecam n’ont pas publié les listes provisoires. Le clou, « le directeur général d’ELECAM a amputé les listes électorales que détiennent les démembrements départementaux de près de 120.000 électeurs pour le fallacieux prétexte d’’’absence d’empreintes biométriques » qu’aucun démembrement départemental n’a constaté, ni certifié », selon l’opposant.
Face aux accusations de Maurice Kamto, Erik Esousse, directeur général des élections, a fermement défendu la régularité du processus de révision des listes électorales. Il a assuré que toutes les étapes ont été réalisées dans le strict respect du cadre légal et avec la participation active de tous les acteurs concernés, notamment les administrations locales, les municipalités et les partis politiques.
Erik Essousse : « les professionnels de la polémique, je les prie de respecter la loi »
Par ailleurs, selon la loi électorale, les partis politiques et les citoyens ont la possibilité de saisir les commissions communales de révision ou les commissions départementales des irrégularités ou manquements constatés. Ces derniers peuvent porter sur les éléments biographiques (nom, prénom, date et lieu de naissance, profession) ou des éléments biométriques (empreintes digitales ou photo). « Ces différents éléments servent à différencier chaque électeur dans le processus de traitement du fichier électoral pour le rendre crédible », précise le directeur général.
Par conséquent, « les professionnels de la polémique, je les prie de respecter la loi et de faire des requêtes auprès des commissions de révision des listes au lieu d’écumer les médias de récriminations infondées » a lancé le directeur général lors du point de presse ce 24 octobre au siège de Elections Cameroon à Yaoundé. Les électeurs et les partis politiques peuvent déposer des requêtes jusqu’au 10 novembre prochain.