6 novembre 1982 – 6 novembre 2024 cela fait 42 ans de règne sans partage par Paul BIYA au Cameroun. Mais les propos d’Aristide Mono, prononcés ce matin sur les ondes de Radio Equinoxe, ne manqueront pas de faire réagir.
En effet, alors que le régime de Yaoundé, ses « créatures » et ses partisans célèbrent cet anniversaire de l’accession du nonagénaire président à la magistrature suprême, le politologue a choisi ce jour symbolique pour dénoncer ce qu’il considère comme une dictature et une violation systématique des droits de l’homme.
Lebledparle.com vous propose ci-dessous un extrait de cette chronique :
« 1982 – 2024. Ce matin ça fait exactement 24 ans que nous sommes dans une histoire dont nous ne maitrisons ni les tenants, ni les aboutissants. ; dans une histoire dont on ne maitrise pas l’issue. 42 ans de mal gouvernance au Cameroun.
Ce matin ça fait exactement 42 ans que les Camerounais vivent la souffrance incontrôlée, 42 ans que le pays est géré comme un tourne-dos par un petit clan formé à l’école de la patrimonialisation de l’Etat. La gestion du pays est aux mains d’un petit clan qui pille les caisses de l’Etat à volonté. 42 ans d’exclusion de la majorité de la gestion du pays. Ce sont les mêmes familles, les mêmes amis, les mêmes copains, les mêmes frères des villages qui occupent les postes importants du pays et dilapident l’argent du pays comme ils veulent.
Aujourd’hui ça fait 42 ans que le pays est quasiment à l’agonie agonie. Parce que ceux qui l’on privatisé ont décidé délibérément de le couler car, pour eux, ce qui compte c’est uniquement et exclusivement leurs ventres.
42 ans de représailles politiques féroces au Cameroun. 42 ans de torture de ceux qui ne sont pas d’accord avec la mal gouvernance ; 42 ans d’emprisonnement arbitraire et répétitif des opposants ; 42 ans de brimades politiques.
6 novembre 1982 – 6 novembre 2024, ce matin, ça fait exactement 42 ans que les droits fondamentaux, les droits de l’homme, les droits les plus absolus des Camerounais sont grièvement violés, sabotés et piétinés ; 42 ans de répressions des libertés politiques, les libertés de réunion, de manifestations et d’expression »
