Sur une offre de liquidité de 320 milliards de FCFA faite aux banques commerciales par la banque centrale (BEAC) des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), les établissements de crédit ont exprimé des besoins de seulement 152 milliards de FCFA. L’opération d’injection de liquidité dans le circuit bancaire par la banque centrale, du 5 novembre 2024, se solde donc par un taux de souscription de 47,5%. Il s’agit du taux le plus faible depuis la reprise de ces opérations en juin 2024, après plus d’un an de suspension.
Les résultats de cette opération, rendus publics le 6 novembre 2024 par la BEAC, traduisent un essoufflement des banques commerciales dans la captation de la liquidité proposée par la banque centrale. En effet, dès la reprise de ces opérations d’injection de liquidité dans le circuit bancaire en juin 2024, les banques se sont ruées sur ces offres de la banque centrale, avec des besoins atteignant souvent 500 milliards de FCFA par semaine.
Cet intérêt des banques avait alors conduit la BEAC à augmenter progressivement l’enveloppe mise à la disposition des établissements de crédit. Concrètement, celle-ci est passée de 50 milliards de FCFA en juin dernier à 350 milliards de FCFA au début de la seconde moitié du mois d’octobre 2024, avant d’amorcer une courbe descendante. Mais, après avoir été réduite jusqu’à 240 milliards de FCFA fin octobre, elle a été à nouveau portée à 320 milliards de FCFA le 5 novembre dernier, alors que les besoins exprimés par les banques oscillent généralement autour de 250 milliards de FCFA depuis plusieurs semaines.
BRM
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