
Depuis le 10 octobre 2024, le Guichet unique des opérations du commerce extérieur (Guce), a lancé la phase pilote de la dématérialisation de la procédure du Certificat sanitaire vétérinaire (CSV). Cette procédure est essentielle pour les importateurs de produits halieutiques, garantissant une conformité sanitaire et une simplification des démarches administratives.
Grâce à la plateforme e-Guce, les importateurs peuvent désormais soumettre leurs demandes de CSV en ligne. En clair, toutes les étapes, de l’initiation de la demande jusqu’à l’obtention des certificats, sont réalisées en un clic. Dans le détail, l’importateur accède à la plateforme e-Guce pour initier la demande. Celle-ci est traitée par le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) qui délivre le CSV ou, si nécessaire, le Certificat de contrôle documentaire (CCD). Pour compléter la demande, l’importateur doit fournir la facture finale, le connaissement, le certificat sanitaire du pays d’origine.
La dématérialisation du certificat sanitaire vétérinaire vise à traiter rapidement les demandes et à réduire les délais de dédouanement évalués actuellement à une dizaine de jours. D’après le Guce, ce processus est un atout majeur contribuant ainsi à faciliter les transactions du commerce international au Cameroun et fluidifier les opérations d’importation. Les frais liés au CSV, équivalant à 3 % de la valeur FOB (Free on Board) de la marchandise, sont collectés par la douane et doivent être réglés avant la délivrance des certificats. Ce mécanisme vise à garantir une meilleure transparence et conformité des transactions.
La digitalisation du CSV intervient alors que le Cameroun a réduit ses importations de poissons de 7 226 tonnes en 2023, selon l’Institut national de la statistique (INS). Le pays a importé 234 572 tonnes contre 241 798 tonnes en 2022, soit une baisse de 3 %. En valeur, cette réduction est encore plus marquée, avec 20 milliards de FCFA économisés par rapport aux 202,6 milliards de 2022, soit une diminution de 10 %.
Frédéric Nonos