La rentrée scolaire 2024 a officiellement été lancée ce lundi 09 septembre sur toute l’étendue du territoire national. Une nouvelle année scolaire qui concerne aussi enfants et parents du camp de réfugiés de Manawao dans l’Extrême-Nord, issus du Nigéria voisin, confrontés à la rupture de l’aide alimentaire par le HCR au Cameroun.
A première vue, tout semble normal, selon Cameroon-tribune. « Sur le terrain, de la maternelle au secondaire, les écoles ont ouvert leurs portes dès 7h30 pour accueillir élèves et enseignants. Pour le constater, une équipe du Haut-Commissariat des réfugiés, coordonnée par Monique Rudacogora Nyiaratuza, la cheffe de la sous-délégation de Maroua, sillonnes-en ce moment les établissements du camp », a rapporté ce lundi, le quotidien bilingue gouvernemental.
Selon le tabloïd, le HCR a également fait escale au lycée bilingue de Minawao pour vivre en direct l’entretien entre le proviseur Yerwa Madjeye accompagné de staff, et les élèves. Au des échanges, des conseils et des messages d’encouragements ont été adressés, pour permettre aux élèves de persévérer pour réussir cette année scolaire, empreinte de sérieux défis.
De nombreux défis
Selon les informations rapportées à Lebledparle.com, la situation des réfugiés dans l’Extrême-Nord du Cameroun est devenue préoccupante depuis quelques temps. En effet, face à la baisse de ses ressources, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) avait définitivement rompu l’aide alimentaire pour les 77 000 réfugiés nigérians vivant dans le camp de Minawo . Une situation qui plombe ces réfugiés dans une situation d’insécurité alimentaire.
C’est malheureusement dans cette atmosphère de disette que les carillons de la rentrée scolaires 2024 ont retenti ce lundi 09 septembre, chez ces citoyens nigérians du camp de Minawao.
L’arrêt de l’assistance alimentaire aux réfugiés met en péril l’avenir de nombreux enfants. Le ventre affaire n’ayant pas d’oreille, de conséquences graves comme la déperdition scolaire, le travail des enfants, la mendicité et même la prostitution juvénile sont à craindre. Il est urgent que des solutions soient trouvées pour soutenir ces jeunes qui, malgré tout, aspirent à un avenir meilleur à travers l’éducation.