Treize poids lourds tchadiens, en route de Cotonou au Benin vers leur pays, sont bloqués à la fourrière de Pitoa depuis trois semaines. Ces véhicules, appartenant à des particuliers, ont été saisis lors d’un contrôle routier. Si les autorités justifient cette mesure par des raisons réglementaires, certains y voient une forme d’abus de pouvoir et dénoncent des tracasseries administratives.
Dans un souci de transparence, le général de brigade Pierre Louba Zal, commandant de la 3e région de gendarmerie, a tenu une conférence de presse ce jeudi, accompagné du lieutenant-colonel Richard Akuma Chi, commandant du groupement de la circulation routière numéro 3.
Selon les informations de Cameroon Tribune, il faut noter que dans la nuit du 18 au 19 novembre dernier, les éléments du peloton routier mobile de Garoua ont interpellé un convoi de 13 véhicules sur la route nationale numéro 1, au lieu-dit Pitoa. Ces véhicules en transit qui provenaient de Cotonou au Bénin, transportaient 11 autres véhicules et engins à leur bord, pour une destination vers le Tchad.
Après le contrôle d’usage, les éléments de la gendarmerie vont se rendre compte que 10 véhicules parmi les 13 sont hors gabarits, et ne disposent pas d’autorisation de transport exceptionnelle signée exclusivement par le ministre de Transport, selon la loi du 27 avril 2022 portant protection du patrimoine national. En outre, la quasi-totalité de ces véhicules ne disposaient ni d’assurance de transit, ni de visite technique.
« Au cours de ce contrôle de routine, les éléments sur le terrain se sont rendus compte de ce que les véhicules qui constituent ce convoi n’étaient pas en règle. Il y a un certain nombre d’infractions graves qui ont été relevées sur ces véhicules », expliquera le général. « Ces véhicules ne sont pas là pour des raisons de tracasserie telles que nous avons semblé leur entendre dire, il s’agit simplement de respecter la règlementation en vigueur. Aussitôt que les responsables de ces véhicules le feront, nous allons leur délivrer des papiers afférents à la poursuite de leur voyage, et ils seront libérés. Tant qu’ils ne le font pas, nous resterons rigoureux dans l’application de la loi » conclura Pierre Louba Zal.