L’avocate par ailleurs présidente du Conseil d’administration du Redhac est attendue le 16 décembre 2024 à la préfecture du Wouri.
Une convocation par voie d’huissier de justice a été servie ce 11 décembre 2024 à Me Alice Nkom, la toute première femme au Cameroun inscrite au barreau du Cameroun. La première convocation a été adressée le 10 décembre 2014. Sauf que l’avocate n’a pas voulu répondre à cette convocation pour les raisons que le document lui a été remis tard et les procédures administratives en la matière n’ont pas été respectées par l’autorité administrative dont elle accuse de vouloir lui nuire. Autre raison évoquée par l’avocate pour ne pas répondre à la première convocation est liée au fait que son handicap ne lui permettait de se déplacer ce jour pour se justifier devant l’autorité administrative. Sans doute, les remarques de Me Alice Nkom ont été prises en compte. Le 16 décembre 2024, elle devra se présenter devant le préfet du Wouri dans le cadre d’une convocation administrative liée à la suspension le 6 décembre 2024 du Redhac par une décision du ministre de l’Administration territoriale. Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive du Redhac a également été convoquée.
Le préfet du Wouri reproche à Me Alice Nkom d’avoir « défié publiquement et de façon ostentatoire l’autorité de l’Etat dont est délégataire le sous-préfet en vertu des dispositions du décret N° 2008/377 du 12 novembre 2008 fixant les attributions des chefs de circonscriptions administratives et portant organisation et fonctionnement de leurs services. »
Le 9 décembre dernier, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er est allé poser les scellés au siège du Redhac suite à la suspension du ministre de l’Administration territoriale. Le même jour, Me Alice Nkom a coupé ces scellés évoquant le fait que les règles en la matière ont été violées. Selon l’avocate, la pose des scellés a été effectuée sans que les responsables du Redhac ne soient notifiés d’un quelconque acte du ministre de l’Administration territoriale. Le 6 décembre dernier, cinq associations ont été suspendues pour une période de six mois pour « financements illicites et exorbitants en inadéquation avec le profil de l’activité, d’activités de nature à porter atteinte à l’intégrité du système financier national, non-respect des dispositions légales relatives au fonctionnement d’un organisme à but non lucratif et absence de justification de la destination des financements reçus ». Les acteurs de la société civile dénoncent ces actes du ministre qui, selon eux, ont été pris en violation des textes.