Dans le déroulé de son plan d’action pour l’année 2025 devant le Parlement, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, a fait savoir que le Plan de redressement du secteur de l’électricité du Cameroun (Prsec) prévoit l’installation de près de 17 000 points de comptage dans les bâtiments administratifs. À cela, il est prévu d’installer 15 000 compteurs intelligents pour la gestion des flux sur les postes de basse tension et les réseaux d’éclairage public. « A date, les marchés relatifs à la fourniture et à l’installation de points de comptage des bâtiments administratifs et ceux liés à la gestion des flux sont entièrement lancés », a révélé le Minee.
Chez le distributeur d’énergie électrique Eneo, l’on confirme que les nouveaux dispositifs pourront permettre de maitriser la consommation des bâtiments administratifs. Un responsable d’Eneo contacté explique que les points de comptage ont en effet pour utilité de savoir avec précision ce qui est connecté dans un secteur et qui consomme quoi. « Cela donne une facture au micron près », souligne notre interlocuteur.
Par ailleurs, lors de son passage devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, au cours de la session de novembre, le ministre de l’Eau a admis que l’État a une dette de 120 milliards envers Eneo. Toutefois, le distributeur a reconnu également dans son rapport d’activités « 57,8 milliards FCFA payés à Eneo en 2023 au titre de l’apurement de diverses dettes et encours de l’État (39 milliards FCFA), ses démembrements et sociétés à capitaux publics (18,8 milliards FCFA) ».
À l’inverse, le ministre a indiqué qu’Eneo doit à l’État environ 489 milliards FCFA. Chez l’énergéticien, l’on explique que « ces 489 milliards, c’est ce que Eneo doit aux autres entreprises du secteur comme Sonatrel, EDC, Globelec, et autres ».
En rappel, le Plan de redressement du secteur de l’électricité du Cameroun a été conçu par les acteurs du secteur sous la coordination du ministère de l’Eau et de l’Énergie et soumis au financement des bailleurs de fonds. La priorité de ce plan est au développement des réseaux de transports dont les postes sources en sont les nœuds les plus importants, des réseaux de distribution, et à la modernisation des outils de commercialisation que sont les comptages.
Ludovic Amara
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