Le Dr Kingsley Eban, ancien directeur de l’hôpital du district de Muyuka dans le Sud-Ouest du Cameroun, a formé un pourvoi en cassation devant la Cour suprême. Cette décision fait suite à un arrêt de la Cour d’appel de Buea qui a réduit sa condamnation initiale à neuf ans de prison pour viol. Condamné en première instance à dix-huit ans de réclusion criminelle, le médecin conteste désormais la décision de la cour d’appel.
Selon des sources proches de l’affaire, les faits reprochés au Dr Kingsley Eban remontent au 21 mai 2021. Ce jour-là, l’ancien directeur de l’hôpital de Muyuka aurait agressé sexuellement une stagiaire au sein même de son bureau. À l’issue d’un procès qui s’est tenu en octobre 2022, la Haute Cour de Fako à Buea l’a reconnu coupable des chefs d’accusation de viol et d’attentat à la pudeur sur mineure, le condamnant à une peine de 18 ans d’emprisonnement. Contestant la sévérité de cette sentence, le médecin a interjeté appel devant la Cour d’appel du Sud-Ouest.
Dans un arrêt rendu récemment, la Cour d’appel de Buea, présidée par le magistrat Tatsi Theophilus, a partiellement infirmé le jugement de première instance condamnant le Dr Kingsley Eban. Le tribunal d’appel a reconnu la présence d’irrégularités tant sur le plan procédural que sur le plan juridique lors du procès initial. Tout en maintenant la culpabilité du médecin, la cour a toutefois réduit sa peine de prison de 18 à 9 ans. Insatisfait de cette décision, le Dr Eban a formé un pourvoi en cassation devant la Cour suprême, sollicitant l’annulation totale de sa condamnation et un nouveau procès.
Le Dr Eban maintient son innocence et est déterminé à laver son nom pour rétablir sa réputation professionnelle et sa position dans la société. Son appel a été officiellement déposé et la procédure devant la Cour suprême devrait commencer à la mi-janvier 2025.