Dans un contexte de fêtes de fin d’année, et de veille des échéances électorales de 2025, le Cameroun est traversé par des vents agités par des polémiques sociopolitiques. A côté de la classe politique, dans les églises et autres organisations de la société civile, l’on récuse « une main de fer » de l’autorité administrative qui selon elle, ne veut préserver en tout temps et en tout lieu que l’ordre public et le respect des lois de la République. Malgré les grincements de dents, le Ministère de l’administration territoriale n’entend pas reculer.
Ce mercredi 18 décembre 2024, alors qu’il présidait la cérémonie d’ouverture de la deuxième conférence des gouverneurs de régions, Paul Atanga Nji a rappelé à l’attention des « faux prophètes » que ceux qui violent les lois de la République feront face à l’État.
Dans son allocution adressée aux patrons des régions, Paul Atanga Nji a lancé un avertissement clair aux acteurs politiques, sociaux ou religieux qui chercheraient à troubler l’ordre public : « Des mesures seront prises pour traquer ceux qui ont pour sport favori de défier l’autorité. Force restera à la loi ».
L’heure de la répression
En quelques seulement, c’est la deuxième que le Minat envoie un message aux églises de réveil. « Toute église opérant au Cameroun sans enregistrement doit fermer », a d’abord déclaré le ministre de l’Administration territoriale au cours d’une conférence de presse donnée le 10 décembre dernier.
Face à la presse, le ministre Paul Atanga Nji avait laissé entendre qu’il y a tellement d’églises opérant au Cameroun sans aucune licence. Pour lui, seul le président Paul Biya a la prérogative d’autoriser le fonctionnement d’une église dans le pays. Le membre du gouvernement, les églises reçoivent de l’argent de sources douteuses et financent des activités qui ne sont pas autorisées par l’État. Mais il faut bien souligner que « la récréation est terminée », avertit le Minat.
Dans la ville de Yaoundé, la chasses aux « faussaires » dans les églises de réveil est bien lancée par certains sous-préfets celui d’Efoulan, dans le 3e arrondissement. Dans un message porté avec mention « urgence hautement signalée » adressé aux chefs traditionnels de sa circonscription administrative, le Sous-préfet de Yaoundé 3 demandait à avoir au plus tard le 6 décembre, la dénomination et la localisation des églises de réveil installées leurs chefferies respectives.