Au cours d’une séance de travail organisée le 11 septembre 2024 au siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), à Yaoundé, les responsables de cet institut d’émission et de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) ont exploré de nouveaux axes de coopération. Dans l’optique, apprend-on officiellement, d’impulser davantage le développement économique dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA).
« Les discussions ont porté principalement sur les mécanismes de mobilisation des ressources auprès de la Beac, pour soutenir les initiatives de développement de la Bdeac. Les deux institutions ont convenu de travailler ensemble, pour promouvoir une croissance économique inclusive et durable dans la Cemac, en finançant des projets d’investissement à fort impact social et environnemental », lit-on dans un communiqué publié le même jour par le gouverneur de la Beac, le Centrafricain Yvon Sana Bangui.
Sur la foi de ce document, l’on devrait s’acheminer vers un nouvel apport financier de la Beac, au profit de la Bdeac, comme ce fut déjà le cas en 2016. En effet, le 19 janvier de cette année-là, les deux institutions financières sous-régionale avaient signé un ensemble « d’actes relatifs à l’appui de la Beac à la Bdeac, pour le financement de projets de développement » dans les pays de la Cemac.
Cet appui d’un montant de 400 milliards de FCFA, avait-on appris, comportait l’ouverture d’un compte courant d’associés de 240 milliards de FCFA décaissable en 3 ans, dans l’optique de renforcer les fonds propres de la Bdeac ; le décaissement de 13 milliards de FCFA au titre de « libération anticipée du capital appelé » ; et le relèvement du plafond de refinancement des crédits octroyés par la Bdeac à sa clientèle, de 50 à 150 milliards de FCFA. « C’est bien la première fois que l’institut d’émission communautaire (Beac) s’engage aussi sérieusement pour le financement des projets de développement dans les Etats membres », s’était réjoui le président de la Bdeac d’alors, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli.
Pour rappel, la Beac est l’actionnaire majoritaire de la Bdeac. La banque centrale des pays de la Cemac a, en effet, augmenté son capital dans le tour de table de l’institution financière en charge du développement de la sous-région, passant de 6% à 33%. A ce titre, souligne le gouverneur de la Beac, l’institut d’émission des pays de la Cemac « joue un rôle central dans le soutien » à l’action de la Bdeac.
BRM