Un nouveau drame vient endeuiller le secteur des transports interurbains au Cameroun. Une passagère à bord d’un bus de l’agence Vatican Express a trouvé la mort lors d’un voyage reliant Bamenda à Douala, le 17 décembre 2024. Ce décès tragique s’inscrit dans un contexte de pannes mécaniques récurrentes et de conditions de voyage dégradées dénoncées par de nombreux usagers.
Selon les témoignages recueillis, le bus en question a connu de multiples pannes tout au long du trajet, provoquant des retards considérables et une profonde inquiétude parmi les passagers. Les tentatives pour joindre le siège de l’agence afin d’obtenir de l’aide se sont soldées par des échecs, les voyageurs se disant avoir été traités avec hostilité.
Dans la foulée, une femme à bord, apparemment malade, a dû compter sur des médicaments pour subvenir à ses besoins pendant le voyage fastidieux.« Avant que nous n’atteignions la moitié de notre voyage, ladite dame a retiré ses médicaments et les a pris », a confié un passager.
Le décès de la passagère, dont l’état de santé se serait dégradé au cours du voyage, a suscité une vive émotion. Bien qu’il soit difficile d’établir un lien direct entre son décès et les conditions de voyage, cet événement met en lumière les risques encourus par les passagers en raison du mauvais état des véhicules et du manque de professionnalisme de certaines agences de transport.
Ce cas isolé n’est malheureusement pas unique. De nombreux témoignages font état de situations similaires, mettant en évidence un problème récurrent dans le secteur. Une étude réalisée en 2021 a ainsi montré que le mauvais état des véhicules était l’une des principales causes d’accidents de la route au Cameroun.
Les passagers se plaignent régulièrement des retards, des pannes à répétition et du manque de confort à bord des bus. Ils dénoncent également l’attitude souvent désinvolte des compagnies de transport qui semblent plus préoccupées par les bénéfices que par la sécurité de leurs clients.
