Le climat de tension entre la chaîne de télévision Equinoxe et le Conseil National de la Communication (CNC) a attiré l’attention des acteurs du secteur médiatique camerounais ces dernières semaines.
Le 11 septembre 2024, invité du journal de 20h d’Equinoxe TV, le PDG du groupe de presse Equinoxe, Séverin Tchounkeu s’est prononcé sur ce qu’il qualifie comme acharnement de l’organe régulateur.
La tension entre Equinoxe TV et le CNC a atteint son paroxysme lors de la visite de Joe Chebonkeng, le président du CNC, dans les locaux de la chaîne le 5 septembre 2024. Cette rencontre, censée être constructive, a rapidement dégénéré en incompréhension. En effet, à l’entrée de Chebonkeng, le présentateur, Serge Alain Attou, a fait un discours de bienvenue qui, visiblement n’a pas été du goût des membres du CNC.
Bien plus, les employés de la chaîne basée Mobil Bonakouamouang étaient vêtus de noir en signe de protestation. C’est ainsi que Serge Alain Attou a reproché au CNC de mener un « acharnement » contre Equinoxe, en citant des cas où des sanctions ont été appliquées avant même de recevoir les notifications officielles.
Le Message d’Apaisement de Tchounkeu
En posture d’invité au journal de 20heures 11 septembre 2024, le PDG du média privée a fermement démenti l’idée que sa chaîne soit en guerre contre l’autorité de régulation. Pour lui, il s’agit avant tout d’une série de malentendus à clarifier. « Nous sommes tous ici pour servir le public et garantir une information de qualité. Ce qui se passe ne doit pas être perçu comme une opposition frontale, mais comme une nécessité d’améliorer notre collaboration », a-t-il indiqué. Selon Severin Tchounkeu, la rencontre avec le CNC pourrait être une occasion de dialoguer constructif.
Loin de se contenter d’une simple défense, le patron de la « chaîne du peuple » a insisté sur l’importance d’une relation saine entre les médias et les instances régulatrices. « Loin de moi l’idée de me dresser contre le CNC, mais il est crucial que la voix de la presse libre soit entendue. Les enjeux sont trop importants pour que nous ne parvenions pas à nous comprendre », a-t-il ajouté.
Severin Tchounkeu s’est montré prêt à contribuer à apaiser les tensions et créer un cadre où la presse et les autorités nationales travailleront ensemble pour le bien commun.