Au Cameroun, les financements extérieurs se chiffraient à 539 milliards FCFA au deuxième trimestre de l’année 2024. C’est 162 milliards FCFA de moins qu’à la même période en 2023 où les financements extérieurs étaient de 701 milliards FCFA. C’est ce que révèle le ministère des Finances, à travers les données du rapport de décembre 2024 du Comité technique de la balance de paiements. Le document explique que cette diminution est due à la « baisse des financements extérieurs nets du secteur privé non bancaire et la hausse des avoirs extérieurs nets des banques commerciales ».
Les financements extérieurs du secteur privé non bancaire étaient en effet de 261 milliards FCFA au deuxième trimestre 2024, contre 328 milliards FCFA à la même période en 2023. Soit 67 milliards FCFA de moins. Néanmoins, en 2024, ces financements du secteur privé non bancaire pourraient être de 564 milliards FCFA, selon les estimations du Comité, en augmentation de 64 milliards FCFA par rapport à l’année précédente où ils s’étaient établis à 400 milliards FCFA. Les Investissements directs étrangers eux sont projetés à 603 milliards FCFA, contre 547 milliards FCFA en 2023.
Le Comité technique de la balance de paiements rapporte également que « le solde global qui se dégage de l’ensemble des transactions effectuées avec l’extérieur au cours du deuxième trimestre 2024 est excédentaire de 10,0 milliards, contre un déficit de 114,6 milliards au trimestre précédent. Cette évolution résulte d’une hausse plus importante des financements extérieurs que l’aggravation du déficit courant. En glissement annuel, l’excédent du solde global se réduit de 229,2 milliards ».
En définitive, le Comité projette que les financements extérieurs pourraient s’établir à 1020 milliards FCFA à la fin 2024, contre 938 milliards FCFA sur toute l’année 2023, soit une progression de 82 milliards FCFA.
La balance des paiements est en effet un document comptable qui retrace l’ensemble des flux économiques et financiers entre les résidents d’un pays et les non-résidents au cours d’une année. Elle permet de comprendre les relations économiques d’un pays avec le reste du monde.
Pour l’année 2023, le Comité note que la balance des paiements affiche un solde courant déficitaire de 1221 milliards (soit 4,1% du PIB), en aggravation par rapport au déficit de 941,2 milliards (3,5% du PIB) enregistré en 2022. Cette aggravation est due principalement à la hausse du volume global des importations de 8,8% et d’une baisse du volume des exportations de 14,2%.
Ludovic Amara