Dans un contexte marqué par la hausse des prix des produits de première nécessité, le gouvernement camerounais a lancé à Yaoundé, une opération spéciale de promotion des produits de premières nécessités, pour stabiliser les marchés jusqu’à la fin du mois de janvier.
Le riz, l’un des produit phare de cette opération se vend jusqu’à 15 000 le sac de 50 kg, fait les populations déjà appauvries. Avec cette opération, les autorités disent vouloir atténuer l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages et garantir la sécurité alimentaire des populations.
Dans une autre déclaration du ministre du Commerce, Luc Magloire Atangana datant du 11 janvier, largement diffusé sur les réseaux sociaux, les militants du parti au pouvoir, le RDPC, dans le département de la Mefou et Afamba sont invités à acheter un sac de riz à 15 000 FCFA, soit justement près de la moitié du prix du marché.
L’exclusionnisme
La déclaration du ministre a provoqué le mécontentement de la population, étant donné que les prix du riz ont atteint un niveau record au cours de l’année écoulée dans un contexte de hausse générale du coût de la vie. Le SDF a dénoncé cette mesure comme un exemple flagrant de favoritisme et de manipulation. Le parti a affirmé qu’elle reflétait la nature prédatrice du régime de Paul Biya, qui dirige le Cameroun depuis plus de quatre décennies.
Le parti de l’opposition s’est demandé pourquoi une telle faveur était limitée aux populations de la Mefou et de l’Afamba, à l’exclusion d’autres régions comme le Diamaré, le Mbéré, la Kadey, l’Océan, la Sanaga Maritime et le Koung-Khi. « Y a-t-il plus d’un Cameroun ? Certains citoyens sont-ils plus méritants que d’autres ? Ou créons-nous des Camerounais de seconde zone ? » peut-on lire dans le communiqué du SDF.
Le parti de Joshua OSIH a également remis en question la légalité et la moralité d’un ministre qui donne la priorité aux intérêts d’une région spécifique au détriment des autres. Le parti a décrit cette démarche comme une tentative d’acheter le soutien du public avant les élections présidentielles de cette année. « Cette fois, cela ne marchera pas. Nous ne vendrons plus nos votes pour si peu », a déclaré le SDF. Le parti a exprimé sa détermination à mener un mouvement pour le changement.
Appelant à la mobilisation des électeurs, le SDF a exhorté tous les Camerounais à s’inscrire aux prochaines élections, promettant une « Nouvelle République » fondée sur la justice, l’égalité et la dignité humaine.