Dans une récente déclaration à Jeune Afrique, Grégroire Owona, le Secrétaire général Adjoint du RDPC, a laissé entendre Paul Biya peut ne pas être candidat aux prochaines élections présidentielles. Et le RDPC, son parti, prendrait alors ses responsabilités en se trouvant un autre candidat.
En réaction à ces propos, Léon Theiller Onana, élu Municipal RDPC et porte-parole du mouvement « Ma génération mon combat », dans la mesure d’une telle éventualité, le moment sera venu aux jeunes du parti des Flammes d’ « Oser reprendre le flambeau ».
Lire ci-dessous sa sortie :
Monsieur le Secrétaire général Adjoint du RDPC,
Votre courageuse intervention dans Jeune Afrique a fait l’effet d’une déflagration. En osant évoquer publiquement l’éventualité d’une absence du Président National à la prochaine élection, vous avez brisé un tabou et ouvert la voie à une réflexion essentielle sur l’avenir de notre mouvement. Vos paroles, « le RDPC prendra ses responsabilités pour se trouver lui-même un candidat si le président se déclarait non partant », sont un appel vibrant à la lucidité et à la responsabilité.
Cet appel fait écho aux aspirations profondes de la jeunesse camerounaise, qui s’inscrit dans la lignée des mouvements de jeunesse panafricains qui ont lutté pour la liberté et la dignité de l’Afrique. N’a-t-il pas dit « que la jeunesse doit oser » ? Eh bien, Monsieur le Secrétaire général Adjoint, nous osons ! Nous osons croire en un avenir meilleur, nous osons nous engager pour notre pays, nous osons reprendre le flambeau.
Comme le disait Kwame Nkrumah, « l’indépendance n’est pas une fin en soi, mais un moyen de créer les conditions politiques et économiques d’une véritable libération ». Le temps est venu pour notre génération de s’affirmer, forte de l’héritage légué par nos aînés, forte des valeurs de paix, de travail et de progrès qui ont toujours guidé notre parti. Nous sommes prêts à relever les défis de notre époque, à l’instar de Thomas Sankara qui a incarné l’espoir d’une jeunesse africaine engagée.
Nous voulons bâtir un Cameroun prospère et rayonnant, un Cameroun qui prenne sa place dans le concert des nations.
Votre appel à la responsabilité du parti doit se traduire par des actes concrets. Je vous propose d’aller plus loin, en convoquant un congrès extraordinaire. Ce congrès serait l’occasion de :
- Redéfinir un nouveau contrat social adapté aux réalités de notre époque.
- Établir des règles claires et transparentes pour la désignation d’un éventuel successeur au Président National.
- Tracer une ligne directrice ambitieuse pour l’avenir du parti.
L’histoire nous offre de nombreux exemples de partis politiques qui ont su se réinventer pour rester en phase avec leur temps. Prenons exemple sur Nelson Mandela qui, après des années de lutte contre l’apartheid, a su guider la transition vers une Afrique du Sud démocratique et réconciliée. Le RDPC a lui aussi la capacité de se réformer en profondeur et de conduire le Cameroun vers un avenir radieux.
Monsieur le Secrétaire général Adjoint, la jeunesse camerounaise est prête, celle du RDPC, en particulier. Elle attend avec impatience que le parti lui fasse confiance et lui donne les moyens de ses ambitions.
Ne laissons pas passer cette occasion historique.
Dans l’attente de vous rencontrer, éventuellement pour vous exposer notre vision, je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire général Adjoint, l’expression de ma très haute considération.