La colère est grande en ce moment dans la Grand-Nord du Cameroun, a appris Lebledparle.com. Le Collectif des titulaires de doctorat de cette partie du pays, sont mécontents des résultats du dernier recrutement dans les universités d’État. Ils annoncent par conséquent une marche pacifique pour le 21 février à Ngaoundéré. Ils dénoncent des injustices et des discriminations dans le processus de recrutement.
Sept jours avant le déroulement de leur marche dans les artères de la capitale régionale de l’Adamaoua, ils ont saisi le sous-préfet de Ngaoundéré 1er pour déclarer l’événement en conformité avec la loi. Dans cette lettre, le collectif a exprimé son indignation face aux résultats du recrutement. Ils dénoncent notamment le recrutement de fonctionnaires déjà en poste, au détriment des chômeurs, ainsi que le non-respect de la règle de l’équilibre régional.
Ils disent avoir pris connaissance des résultats de l’opération de recrutement avec « effarement ». Selon le collectif des indignés, « tellement ces résultats renferment d’injustices sociales inacceptables sans tenir compte de la discrimination positive ».
« Des fonctionnaires sont recrutés au détriment des sans-emploi »
En plus, le recrutement ouvert pour les titulaires de doctorats sans emploi, « des fonctionnaires sont recrutés au détriment des sans-emploi que nous sommes » ; des candidats ayant soutenu deux jours avant la clôture de la réception des dossiers sont parmi les appelés. Tandis que ceux qui ont soutenu depuis cinq ans sont recalés. Le collectif dénonce aussi le défaut d’application de la règle de l’équilibre régional au cours du processus de recrutement.
Pour ces raisons, les indignés promettent une marche allant du commissariat central jusqu’aux services du gouverneur en passant par la place de l’indépendance. La marche veut dénoncer les injustices, les frustrations et la clochardisation de ces jeunes. Les marcheurs visent à obtenir au bout, un recrutement spécial sur une liste additive.
Hautes tensions
Le contexte actuel au Cameroun, marqué par une répression accrue des manifestations, laisse présager de difficultés pour la tenue de la marche pacifique annoncée par les docteurs. Les récents événements à Mbandjock et à Nkoteng, où une manifestation a dégénéré en affrontements violents, constituent un avertissement.
Il est probable que les autorités interdisent cette manifestation ou qu’elles déploient un important dispositif de sécurité, ce qui pourrait limiter la liberté de réunion des manifestants.