Le préfet du département de la Haute-Sanaga a convoqué en urgence une réunion de concertation avec ses collaborateurs, les acteurs politiques et les leaders communautaires.
L’ordre du jour de la réunion de crise porte sur la reprise des activités au sein la Société sucrière du Cameroun. Ladite rencontre se déroule ce 07 février 2025 à sur le site de la société à Nkoteng. Elle regroupe autour du préfet Albert Nanga Dang les sous-préfets, les parlementaires, les maires, les conseillers municipaux, les leaders communautaires de la zone sucrière. La réunion vise à apaiser les tensions ayant conduit le 04 février dernier à des manifestations sanglantes et meurtrières des employés de la Sosucam.
Les manifestations ont eu lieu sur les sites de Sosucam à Nkoteng et à Mbandjock. Les employés en colère ont engagé la revendication de meilleures conditions salariales et de travail. Les manifestations ont mué en émeutes, mettant aux prises les forces de maintien de l’ordre appelées en rescousse par l’administration de la société dirigée depuis une semaine et quelques jours par Jean Louis Liscio.
Le bilan de l’incident dressé par le gouverneur de la région du Centre fait état d’un civil tué, un employé de l’entreprise, l’un des manifestants. L’autorité administrative a aussi annoncé une dizaine de blessés parmi lesquels les policiers et les gendarmes, 150 hectares de plantation de canne à sucre sur les 25 000 hectares dont dispose l’entreprise, partis en fumée.
Après la maîtrise de la situation, le préfet engage les concertations en vue de la reprise des activités au sein de la Sosucam détenue à 76% par le groupe Somdiaa et à 26% par l’Etat du Cameroun. Sosucam revendique une production annuelle variant entre 100 et 135 000 tonnes de sucre. Sa production couvre une partie de la demande nationale estimée à 300 000 tonnes.
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