La Chambre des comptes de la plus haute juridiction du pays en matière judiciaire, administrative et de jugement des comptes rend son verdict sur des accusations portées contre quatre responsables du ministère de la Santé publique.
Ousmane Diady, Elysée Amour II Eyenga Ndjomo, Rémy Edou Bekolo et Ngapout Abiba épouse Njoya connaitront au terme de l’audience prévue le jeudi 17 avril 2025 leur sort devant la chambre des comptes de la Cour suprême. Ils sont poursuivis pour plusieurs fautes de gestion dans le cadre de la gestion des actions de riposte contre la pandémie de la Covid-19.
Cinq principales fautes de gestion leurs sont reprochées. Ils sont accusés d’avoir effectué le paiement d’un bon de commande de 111 millions de francs CFA avant service fait ; d’avoir versé une avance sans caution préalable ; d’avoir fait une avance sur travaux de 40% en violation du Code des marchés publics qui limite le taux à 20%. Dans cette affaire, il est aussi reproché aux accusés d’avoir commis une faute de gestion en composant de manière irrégulière une commission qui a réceptionné les travaux d’un marché de 278 millions de FCFA.
Le marché avait pour objet la construction d’un centre d’isolement à l’hôpital régional de Ngaoundéré en 2020. Ladite commission était composée de feu Alim Hayatou, secrétaire d’État à la Santé à l’époque, Élysée Amour II Eyenga Ndjomo, Ousmane Diaby, Rémy Edou Bekolo, ainsi que le directeur général de Ets Grand Lux, entreprise qui avait gagné le marché. Certains de ces personnalités ne sont pas habilitées à participer à la réception es travaux, rappelle l’Urgentiste.
Pour ces fautes et bien d’autres, les accusés risquent deux types de sanctions. Ils peuvent écoper d’une interdiction d’exercer dans l’administration sur une période de 10 ans, ce que requiert fortement le ministère public, ou des amendes. De toutes les façons, le parquet demande une sanction montrant à l’opinion la rigueur avec laquelle la juridiction a traité de cette affaire. Ce qui mettra les partenaires internationaux en confiance et dissuadera d’éventuels gestionnaires indélicats.
Les avocats des accusés plaident pour la relaxe, d’abord, en raison du fait que leurs clients ont posé des actes dans le cadre de l’exécution des marchés spéciaux. Et ensuite, qu’en plus, les sanctions requises par le ministère public reposent sur des textes non applicables dans le cas d’espèce. Enfin, ils soutiennent que l’Etat n’a pas subi de préjudice. Par conséquent, la responsabilité de l’agent comptable ne peut pas être engagée. Tout compte fait, le collège des juges rendra son verdict dans quelques heures.
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